Jacques Humbert, excellent connaisseur de la situation dans ce pays, se réjouit de l'action des forces armées françaises. "J'apprécie beaucoup l'intervention française, mais je me demande pourquoi elle a tant tardé. Je suis également frappé par la faiblesse du soutien de la communauté internationale à cette opération." Les djihadistes s'approchaient en effet de plus en plus du verrou constitué par la ville de Mopti, qui donne accès au sud du pays et à sa capitale, Bamako. Le pays dogon, où l'association Mail-Mali déploie son activité, est cependant épargné par les opérations armées. Mail-Mali est actuellement en train d'y finaliser la construction d'un puits.
Il est évident, poursuit Jacques Humbert, que le drame malien est directement lié à la situation en Libye. Dans ce pays encore très déstabilisé, l'armement abondamment fourni aux rebelles par les Occidentaux, et celui provenant des arsenaux libyens pillés ont fourni aux groupes armés un matériel sophistiqué....