Le premier projet RUN est recalé

23 juin 2007, 12:00

Renvoyé à l'expéditeur. Le Conseil général du Landeron a refusé d'entrer en matière, jeudi soir, sur la création d'une ligne de bus entre La Neuveville et Marin-Epagnier. Jugeant ce dossier trop flou, il l'a retourné à l'exécutif par 23 voix contre cinq.

Du sentiment de Jean-Claude Egger, président du Conseil général, une certaine méfiance face à l'implication du canton dans ce projet a refroidi les ardeurs. «La crainte que l'Etat décide de la pérennité de cette ligne de bus en reportant les charges sur les communes a prévalu. De même que la peur de ne pas avoir droit à la parole pour se retirer du projet». Cela d'autant que la répartition des charges se ferait en fonction du nombre d'habitants. Ainsi, Le Landeron paierait, durant trois ans, 60 000 francs, Cressier, 30 000 francs, Cornaux 28 000 francs et enfin Thielle-Wavre 18 000 francs.

Autre motif qui a joué en défaveur de ce projet, la desserte ne serait pas assurée durant le week-end. Les élus souhaiteraient, en outre, que les horaires favorisent les jeunes étudiant à l'extérieur. Ils craignent par ailleurs que les commerces locaux ne souffrent de cette nouvelle ligne qui mèneraient les usagers jusqu'à Marin-Epagnier.

Conseiller communal en charge des Travaux publics, Dominique Turberg juge les élus landeronnais «frileux» depuis que la commune a connu des difficultés financières. «Mais au moins, ils n'ont pas refusé le projet». L'exécutif présentera au Conseil général un nouveau rapport d'ici la fin de l'année. La nouvelle ligne de bus ne sera donc pas opérationnelle en décembre, comme prévu initialement. Sa mise en fonction est ajournée à 2008 pour peu que les législatifs de Cressier et de Cornaux ne s'opposent pas à la participation financière de leurs communes à cette desserte. Ils devront se prononcer respectivement le 28 juin et le 2 juillet.

Le premier projet concrétisant l'adhésion de l'Entre-deux-Lacs au Réseau urbain neuchâtelois (RUN) a donc d'emblée reçu un plomb dans l'aile. «Les collaborations intercommunales ne sont pas le terrain de prédilection des Landeronnais», conclut Dominique Turberg. / flv