Le Festival international du film fantastique de Neuchâtel (NIFFF) affiche «une grande maturité» en passant le cap de sa 15e édition, a souligné son président Jean Studer mercredi devant la presse. C'est aussi l'avis de la directrice artistique Anaïs Emery, qui a à coeur de préserver la qualité du «seul centre de haute compétence en Suisse sur le cinéma fantastique».
Pour la première fois, le jury international est entièrement féminin: la cascadeuse et actrice néo-zélandaise Zoë Bell, la directrice de festival italienne Sabrina Baracetti, la réalisatrice belge Axelle Carolyn, l'artiste suisse d'art contemporain Sylvie Fleury, et la Française Julie Bergeron, du Marché du Film de Cannes.
Le NIFFF souhaite ainsi souligner l'importance croissante des femmes dans le cinéma de genre sur le plan international - que ce soit sur le plan créatif, industriel ou réflexif, a expliqué Anaïs Emery.
Le jury départagera 14 longs-métrages en compétition internationale, en provenance de divers pays dont l'Ethiopie, le Canada, le Mexique ou encore le Danemark. La sélection comporte aussi «Polder» de Samuel Schwarz et Julian Grünthal (Suisse/Allemagne): récit vertigineux empruntant à l'esthétique du jeu vidéo et métaphore d'un monde obsédé par le contrôle.
La création helvétique sera également à l'honneur lors de la soirée d'ouverture avec la présentation de la web-série fantastique «HELLvetia». Un blogueur et son comparse traquent les phénomènes inexpliqués en Suisse, entre tension, humour, nains de jardin et bouchers.
Le NIFFF offre toujours au public l'occasion de rencontrer des invités d'honneur prestigieux. Cette année, Chris Carter, le réalisateur de la série culte «The X-Files» sera à Neuchâtel. L'écrivain britannique Michael Moorcock, auteur de fantasm et de science-fiction, sera aussi de la partie.
Parmi les multiples événements organisés par le NIFFF parallèlement aux projections figurent aussi des conférences et tables rondes, notamment sur les thèmes émotions et cinéma, et émotions et jeux vidéo. Sur un mode plus festif, les cinéphiles pourront aussi se déchaîner dans un karaoké géant au Temple du Bas.
Le NIFFF dispose d'un budget de 1,7 million de francs. Il a enregistré l'année dernière un record de fréquentation avec 33'000 entrées.