Le bonheur se déguste dans le verger à tiges hautes

Il flottait hier comme un air de bonheur sur les hauts de Neuchâtel. Le Jardin botanique a été pris d'assaut. Un engouement qui en dit long sur l'attachement du public pour l'institution. On le redit chaque fois, mais ça ne fait rien: les Neuchâtelois - et pas seulement ceux de la capitale - aiment vraiment «leur» Jardin botanique. La Fête d'automne a fait le plein hier toute la journée.

08 oct. 2007, 12:00

A l'entrée il n'y a ni tourniquet, ni ticket. A l'estime, le directeur François Felber pense que 1000 à 1500 personnes ont défilé tout au long de la journée. En tout cas, les voitures avaient trouvé place bien au-dessus du parking de la Roche de l'Ermitage, le long du chemin forestier.

Pour pouvoir déguster un morceau du sanglier à la broche, repas star du jour, il fallait faire la queue.

La raison de cet engouement qui jamais ne se dément est sans doute à chercher dans le génie du lieu.

Où peut-on, sinon là, s'instruire en s'amusant, se cultiver en se nourrissant, se promener en toute sécurité en laissant s'égayer les bambins, se reposer ou conter le guilledou sur une douce pelouse après avoir dégusté un jus de pommes fraîchement pressé?

D'autres délices encore attendaient le visiteur, comme cette soupe de cynorrhodons, acidulée et bourrée de vitamines, concoctée par Ruth Gerber Obrecht, venue tout exprès d'Undervelier. Elle présentait aussi une salade de lentilles et pois chiches agrémentés de feuilles de berce.

Les récents remous autour de l'institution semblent avoir fédéré les énergies et mobilisé les consciences. Cette année, l'Association des amis du Jardin botanique (Adage) est passée de 400 à plus de 500 membres, indique Mathilde Fawer, qui tient les cordons de la bourse au sein du comité. /LBY