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La Ville et l'Etat règlent pour six ans la collaboration entre leurs polices

Le différend policier entre l'Etat et la Ville de Neuchâtel est enterré. La convention signée hier par Antoine Grandjean et Jean Studer confie à la seule police cantonale les missions de police secours. La «locale» garde ses missions de proximité et son guichet unique. Directeur de la police de la Ville de Neuchâtel, Antoine Grandjean n'a jamais caché les vives réserves - à tout le moins - que lui inspirait la loi sur la police neuchâteloise. Une fois entrée en vigueur, une loi est cependant faite pour être appliquée. Si bien que le conseiller communal et le conseiller d'Etat Jean Studer ont signé hier une convention sur la collaboration et la répartition des tâches entre leurs deux polices.

20 avr. 2008, 12:00

Pour le citoyen qui habite la ville, y travaille, y circule, se balade dans ses rues ou y enfreint éventuellement la loi, ce texte ne changera à peu près rien. Sauf si l'on accorde une intention particulière aux uniformes: toutes les tâches de police secours (PS), soit «les interventions avec sirène et feu bleu», reviendront désormais à la seule police cantonale, si bien que les patrouilles PS mixtes céderont bientôt la place à des équipes formées uniquement d'agents de la police cantonale.

Ce transfert d'activité de la police de la Ville à la police cantonale se concrétisera notamment par un transfert de personnes: dès le 1er mai, treize agents auront l'Etat, et non plus la Ville, comme employeur. La police cantonale assurera les missions de PS en tout temps et sur tout le territoire de la commune. Entre deux interventions urgentes, les patrouilles de PS «pourront effectuer des missions intercalaires en police de proximité (...) en accord avec le commandant de la police de la Ville».

Car les missions de proximité resteront, fondamentalement, l'apanage des agents locaux. «Il s'agit des missions de prévention - et, au besoin, d'intervention - de la brigade urbaine, indique Jean-Louis Francey, commandant de la police de la Ville. «Les policiers de quartier, la gestion de l'utilisation du domaine public, la signalisation de chantier ou des zones 30 km/h font aussi partie de cette mission.»

La police de la Ville conservera également son guichet unique, une prestation dont Jean-Louis Francey est assez fier: «On peut aussi bien y acheter la médaille pour son chien que déposer plainte pour une affaire grave. Ce guichet est tenu par une petite équipe, ce qui permet de créer des relations de confiance avec les personnes qui y viennent à plusieurs reprises.»

La convention permettra à la Ville d'économiser quelque argent. Elle restera en vigueur jusqu'à fin décembre 2013 et ses effets seront alors évalués. «Elle permet de dire aux policiers qui restent à la Ville que, quoi qu'il advienne, ils retrouveront dans le canton un emploi dans leur métier», a assuré André Duvillard, commandant de la police cantonale.

En juillet, 22 communes auront adhéré au projet de police neuchâteloise. / JMP

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