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La résistance s'organise

Les défenseurs du Jardin botanique lancent une pétition pour sauver le parc. Nombreuses signatures récoltées hier lors de la Fête d'automne de l'institution. Un groupe de soutien composé de personnalités sera constitué Les défenseurs du Jardin botanique de Neuchâtel s'organisent! L'Adaje (Association des amis du jardin botanique de l'Ermitage) vient de lancer une pétition exigeant la sauvegarde de l'espace vert. Les premières signatures ont été récoltées hier, à l'occasion de la traditionnelle Fête d'automne du parc. «Ce magnifique endroit est menacé de disparition! Nous demandons au Conseil d'Etat que des solutions soient rapidement trouvées pour que la population neuchâteloise puisse en bénéficier à long terme», a annoncé Mathilde Fawer, membre du comité de l'Adaje.

09 oct. 2006, 12:00

En effet, l'Université de Neuchâtel a décidé de se désengager financièrement de l'institution (lire notre édition du 14 septembre), en retirant l'entier de sa contribution de 750.000 francs par année, progressivement, d'ici à 2009.

«Nous avons reçu cette nouvelle comme un choc, a ajouté Mathilde Fawer. Le jardin bénéficie d'un rayonnement croissant auprès de la population et des institutions. Il est primordial que ses missions actuelles soient maintenues, comme le soutien à l'enseignement et à la recherche universitaires, l'éducation à l'environnement, l'ouverture au public, la protection des espèces et la formation d'horticulteurs en plantes vivaces.»

«C'est un scandale!»

Satisfaction pour l'association: les citoyens, sensibles à la menace qui plane sur l'espace vert, étaient particulièrement nombreux hier à signer la pétition. «L'Uni lâche cet endroit. C'est un scandale, a déploré Françoise Castella, de Neuchâtel, en apposant son paraphe sur une liste. Elle a pour devoir de s'impliquer dans l'éducation à l'environnement!»

Joanne Blanchet-Dufour, également de Neuchâtel, ne comprend pas mieux ce désengagement. «Ce jardin est vital. Depuis sa création en 1998, énormément d'efforts ont été consentis pour en faire ce qu'il est aujourd'hui. Il a atteint sa vitesse de croisière, et c'est maintenant qu'il faudrait l'amputer?»

Nicolas et Thomas, étudiants à l'Université de Neuchâtel, se sont rendus dans la matinée au Jardin botanique pour y prendre des photos, dans le cadre de leur travail de recherche. Mais pas seulement. «On savait que la pétition serait lancée aujourd'hui. On tenait absolument à la signer.» Thomas, du Jura bernois, ajoute que depuis le début de ses études, «les problèmes financiers de l'uni, on n'entend que ça»

Personnalités à la rescousse

Les membres de l'Adaje se sont fixé pour objectif de réunir le plus grand nombre de signatures jusqu'au 31 janvier 2007. Mais leur campagne pour la sauvegarde du jardin ne s'arrêtera pas là. «Un groupe de soutien composé de personnalités de tous milieux sera prochainement constitué», annonce Mathilde Fawer.

Hier, dans la douceur de la Fête d'automne, les termes «économies», «disparition» ou «amputation» étaient sur les lèvres de nombreux visiteurs. L'inquiétude quant à l'avenir a toutefois cédé sa place aux festivités. «Oublions les difficultés présentes et cédons au bonheur de ne pas être solitaires!», a déclaré Philippe Küpfer, professeur de botanique.

Visites guidées du jardin à thèmes, animations pour les enfants, contes, musique ou encore vernissage de la nouvelle exposition «Quelle nature sur les crêtes?» ont donc fait le bonheur de la foule de visiteurs. Et les participants ont pu se régaler en goûtant au sanglier à la broche, apprêté depuis 4 heures du matin, ou encore en tentant de différencier les variétés de saveurs issues du bar à jus de pomme. / VGI

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