«Nous nous sommes rendu compte que la signalisation des réserves naturelles vieillissait», constate Fernand Cuche. Le conseiller d'Etat convient que les anciens panneaux sont parfois illisibles, quand ils n'ont pas disparu. «Ces signalisations ne sont plus adaptées aux exigences modernes de communication. A l'époque du décret de 1966 sur la protection des sites naturels du canton, tout le monde se sentait concerné. Aujourd'hui, il faut rappeler aux gens que les réserves existent, qu'elles méritent d'être protégées», relate le chef de la Gestion du territoire. L'Office de conservation de la nature (OCCN) s'est donné pour devise «mieux connaître, mieux protéger», explique Yannick Storrer. La collaboratrice scientifique remarque que les anciens écriteaux «croulaient» sous les pictogrammes, qui étaient autant d'interdictions... «Nous avons la volonté de mieux informer avant de devoir réprimer», souligne Yannick Storrer.
Cinq exploitants sont concernés par la protection de la «garide» du Landeron, relève Hughes Maurer. Cet agriculteur devra composer avec la zone de protection, mais il en tirera également des avantages. «Ce sera bien plus facile pour nous d'expliquer aux gens pourquoi le respect est nécessaire. Beaucoup pensent que les champs sont à tout le monde. Ces panneaux soutiennent notre travail.»
La réserve de la Vieille-Thielle bénéficiera bientôt des nouveaux panneaux, assure Philippe Jacot-Descombes. Le chef de l'OCCN signale que trois autres réserves, 21 biotopes cantonaux et des marais d'importance seront également signalés de la sorte. /STE