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La pierre à Mazel marquera à nouveau la frontière de la ville

La construction du complexe de la Maladière avait éjecté la pierre à Mazel de son emplacement d'origine. L'emblématique caillou retrouvera, entre Monruz et le Laténium, une fonction qui prolongera le rôle que lui avait donné Jehanne de Hochberg en 1537. La pierre à Mazel redeviendra une marque de limite communale. Le Conseil communal de Neuchâtel a approuvé l'idée.

11 avr. 2007, 12:00

Il reste à recueillir l'accord formel des deux collectivités publiques également intéressées, soit la commune d'Hauterive et l'Etat de Neuchâtel, par son Service des ponts et chaussées.

Pourquoi Hauterive? Parce que l'exécutif de Neuchâtel veut implanter la fameuse pierre, ou plutôt son sommet, le long du cheminement qui, par le bord du lac, va de Monruz au Laténium. Plus exactement, elle veut la poser à la limite avec le territoire de la commune d'Hauterive.

L'idée est venue du groupe de travail créé pour déterminer le sort du caillou et piloté par l'ingénieur communal Antoine Benacloche. «Le sommet de la pierre à Mazel marquait la limite des grèves concédées à la ville de Neuchâtel par Jehanne de Hochberg en 1537», rappelle le haut fonctionnaire. «Il nous a donc semblé pertinent qu'elle reprenne ce rôle de borne.» Et si possible, bien sûr, côté est et près de l'eau.

Evoquée au début du chantier de construction du complexe de la Maladière, l'hypothèse d'une installation proche du site d'origine a donc été abandonnée.

Mais on n'oubliera pas l'emplacement du célèbre récif: «Nous avons relevé précisément les coordonnées de la tête du rocher», indique Antoine Benacloche. «A cet endroit, situé dans la caserne du Service d'incendie et de secours, nous appliquerons un poinçon de géomètre et une plaque explicative.»

Le nouvel emplacement sera également agrémenté d'explications sur ou à côté du sommet de la pierre. «Ce sera un peu dans l'esprit de la plaque posée par les autorités dans les années 1940», indique l'ingénieur communal.

Enfouie sous le remblai, la pierre à Mazel avait alors «refait surface» à l'occasion de la création des terrains de sport qui portaient son nom. Et qui ont disparu 60 ans plus tard pour faire place au nouveau complexe de la Maladière.

Jehanne de Hochberg avait concédé les grèves jusqu'à la pierre à Mazel le 10 mai 1537. Le Conseil communal de Neuchâtel espère donc bien fêter son installation entre Monruz et le Laténium le 10 mai 2007.

Actuellement, le rocher est entreposé en plusieurs morceaux à la station d'épuration. Seule la tête de ce morceau d'urgonien supérieur très crevassé sera conservé. «Le reste sera évacué comme déchets pierreux.»

Ultime produit, en somme, d'une des plus importantes excavations jamais pratiquées à Neuchâtel. /JMP

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