L'Aristoloche accueillera, mardi à 20 heures au Moulin de Bevaix, Abdul Darmangar. Afghan heureux et malheureux à l'image de tous les siens, cet ancien vice-ministre de la santé et des affaires étrangères évoquera son vécu en Afghanistan, un témoignage qu'il a consigné dans un livre à paraître prochainement.
Il donnera également un éclairage sur la réalité afghane, fortement malmenée par le film «Les cerfs-volants de Kaboul», tiré du livre de Khaled Hosseini.
Décoré à maintes reprises, dans son pays natal, pour le succès de son programme d'éradication de la variole, Abdul Darmangar a notamment travaillé en Inde et au Bangladesh en tant que conseiller de l'Orgnisation mondiale de la santé (OMS). En 1979, lorsque l'armée soviétique débarqua à Kaboul, il fut enfermé, durant huit longues années, dans la prison de Pul-i-Charkhi, la plus grande d'Afghanistan.
A sa sortie, il constate que sa maison et tous ses biens lui ont été confisqués. On lui propose un poste subalterne au ministère de la santé, mais il ne peut collaborer avec un régime politique responsable de tant de misères.
En 1990, il trouve un poste en Suisse en tant que directeur d'une entreprise de médicaments et de matériel médical. Après deux semaines passées en Suisse, il apprend qu'il est devenu indésirable chez lui et il demande alors l'asile politique avant d'obtenir la nationalité suisse. / comm-flv
Moulin de de Bevaix: «Un autre regard sur l?Afghanistan», mardi à 20 heures