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Retour aux sources après 1600 km à la force des mollets

Antonio Nori, de Gorgier, a rallié Salve, son village natal dans les Pouilles, après quelque 1600 kilomètres à vélo parcourus en huit jours. Il nous raconte ce retour aux sources sportif. «Avec des copains leccese, on s'est dit, on descend à vélo à Salve! On fait «Lecce 2007». Un copain n'était pas entraîné, un autre avait des problèmes de genou, un troisième ne pouvait pas avec ses vacances... Je l'ai fait tout seul!», rigole Antonio Nori, 44 ans, habitant depuis 40 ans à Gorgier.

25 août 2007, 12:00

Durant le mois de juillet, cet enfant de Salve a rallié son village natal après quelque 1600 kilomètres à la force des mollets.

«Faire cette route à l'envers à vélo, c'était spécial. C'était un retour aux sources», explique ce père de trois enfants marié à une Anglaise. «Quand je suis arrivé à l'âge de 4 ans à Gorgier, je ne savais pas le français. Mes profs m'ont dit que je semais la zizanie en classe. Maintenant, j'ai l'accent neuchâtelois!», plaisante le carrossier de Saint-Aubin.

Pour son périple, il a atteint Salve, à l'extrême sud du talon de la Botte, en passant par le col du Grand-Saint-Bernard, le Val d'Aoste, Milan, Bologne, Pescara, Bari et Lecce.

«Les premiers jours, j'ai fait 153, 175, 275 et 370 kilomètres pour atteindre la côte. Après j'ai longé l'Adriatique en faisant environ 200 km par jour. Le dernier jour depuis Brindisi, il ne me restait plus que 100 km. C'était la cerise sur le gâteau.»

Le cycliste neuchâtelois n'a pas connu de pépin. Mais les camions lui ont causé quelques frayeurs. «Je me suis fait coincer quelque fois, mais après je roulais à l'italienne! Au milieu des giratoires pour ne pas me faire serrer», explique le quadragénaire, qui a avalé les 1600 kilomètres à une vitesse moyenne de 25 km/h. Il a juste changé une roue après une crevaison à la hauteur de Foggia.

La chaleur étant «du diable», 40 à 45 °C, Antonio Nori a dû ingurgiter énormément d'eau. «Je buvais de l'eau chaude! Six à sept litres minimum par jour.»

En route, il a rencontré une famille suisse alémanique qui descendait aussi au Sud à vélo. «J'étais sur le cul! Ils étaient avec leurs trois filles et la plus jeune avait 10 ans. Je ne suis ni le premier, ni le dernier à faire un périple pareil.»

Après les sms d'encouragements reçus le long de son itinéraire, c'est un comité d'accueil en bonne et due forme qu'il lui a fait la fête à Salve, où sont retournés vivre ses parents à l'âge de la retraite. Sa femme l'a rejoint dans les Pouilles. «Nous avons fait deux semaines tranquilles. J'ai pris des kilos et récupéré, même si je n'étais pas sur les rotules!» Les 2500 kilomètres avalés à titre d'entraînement avant son voyage ont été bénéfiques.

Chaque été, les Pugliese de la Béroche rejoignent leurs familles dans la région de Salve, généralement en voiture. Antonio Nori l'a fait cet été à vélo et sans casse, paradoxal pour un carrossier! / BWE

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