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Les Biviades ont trouvé leur public

09 juin 2009, 06:03

Deuxièmes du nom, les Biviades organisées mercredi, samedi et dimanche derniers à Bevaix semblent avoir donné à la manifestation son point d'équilibre, sinon sur le plan financier - les comptes ne sont pas encore bouclés -, du moins dans le rapport entre les efforts déployés et l'écho rencontré auprès de la population.

«Nous avions diminué le budget de plus de moitié par rapport à 2008, où nous avions peut-être péché par excès d'ambition», rappelle Pierre Barraud, président de l'association organisatrice. «Et la manifestation s'est moins dispersée géographiquement.»

A part les concerts donnés au temple, les Biviades 2009 ont plutôt attiré davantage de monde qu'attendu. «En deux jours, cinq cents personnes ont visité l'exposition de photos anciennes et contemporaines au Tri-na-niole», continue Pierre Barraud. «Quant aux souvenirs et récits des anciens, ils ont attiré par deux fois à l'hôtel-restaurant du Cygne davantage que les 65 personnes pour lesquelles nous avions disposé la salle.»

Pierre Barraud admet bien volontiers qu'a priori le thème choisi pour cette année - «Bevaix décroche ses souvenirs» - avait de quoi cartonner. Encore que...

«En fait, ça n'était pas du tout cuit. Bevaix est un village qui a beaucoup grandi ces 40 dernières années. Autrement dit, une bonne partie de sa population y a été, si l'on peut dire, importée. Or les habitants installés depuis peu de temps ou depuis deux ou trois générations seulement ne sont pas, a priori, les personnes les plus intéressées par l'histoire du village.»

Sans compter que des habitants originaires du village l'ont eux-mêmes quitté, comme le rappelle Germain Hausmann, un des trois généalogistes qui avaient accepté d'accueillir le public, également au Cygne. «`L'une des six familles bevaisannes dont j'ai pu établir la généalogie jusqu'au début du 17 siècle, les Gottreux, n'a plus de représentants sur place depuis le début du 20e siècle. Par ailleurs, la mobilité actuelle des gens fait qu'il est moins naturel d'avoir plusieurs générations d'une même famille dans un même lieu. Souvent, les gens peuvent nommer leurs grands-parents, mais pas leurs arrière-grands-parents.»

En revanche, la simple volonté de savoir d'où l'on vient motive aujourd'hui les recherches, «alors qu'au 19e siècle, on se cherchait encore des quartiers de noblesse». Samedi et dimanche, Germain Hausmann et ses deux confrères - les conseillers communaux Nicolas Junod et Claude Ribaux - se sont volontiers prêtés au jeu.

Selon toutes probabilités, une troisième édition des Biviades aura lieu en 2010. Mais le thème n'en est pas encore déterminé. /jmp

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