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La police veut être comprise

20 juin 2007, 12:00

«Le métier devient toujours plus difficile. Nous sommes en première ligne, dans des situations souvent délicates. Nous attendons de la compréhension et du soutien de la part des pouvoirs politiques et judiciaires», explique André Steiner, président du Syndicat des agents de la police cantonale neuchâteloise (SAPCN). Avec 245 membres, l'essentiel du personnel de la gendarmerie (photo archives Richard Leuenberger), tous grades confondus, font partie de ce SAPCN qui a fêté son 100e anniversaire samedi à Bevaix.

A l'heure actuelle, le syndicat dit avoir «de bons contacts» avec le conseiller d'Etat en charge de la sécurité. Mais le leader syndical a déjà eu l'occasion de faire part de ses craintes à Jean Studer, notamment dans l'optique de l'Eurofoot 2008.

Les accusés sont généralement calmes, sobres, bien habillés lorsqu'ils comparaissent devant le juge. Mais «la première intervention, sur le terrain, est souvent délicate», constate André Steiner. «Presque chaque jour, des collègues sont agressés verbalement, et de plus en plus souvent physiquement. Lorsque nous devons menotter quelqu'un dans la hâte, le risque de blessure existe, de part et d'autre. Mais les médias et le public parlent plus souvent des plaintes des tiers que de la réalité des policiers, qui ne sont pourtant pas payés pour prendre gratuitement des coups.»

Dans ce contexte, la protection juridique de la Fédération suisse des fonctionnaires de police, à laquelle le SAPCN est affilié, est de plus en plus sollicitée. André Steiner précise cependant que cette assurance n'intervient pas si un policier, dans l'énervement, met volontairement une claque à un prévenu ou un suspect un peu agité. Et le front, dit-il, est tout de même plus calme dans le canton de Neuchâtel que dans une grande ville comme Genève. /axb

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