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La caisse de pensions unique vaut bien une demi-indexation

Aucun membre du Conseil général de Neuchâtel n'a combattu, lundi soir, l'adhésion de la caisse de pensions de la Ville à la future caisse de pensions unique. Peu ravi de s'être retrouvé seul à vouloir garantir une indexation intégrale des rentes, le groupe popvertssol s'est cependant abstenu au moment du vote. Quel prix doivent payer les assurés et les rentiers de la caisse de pensions de la Ville de Neuchâtel (CPVN) pour permettre à cette dernière d'intégrer la future caisse de pensions unique (CPU) de la fonction publique du canton? Le prix défini par les négociations entre partenaires de la future CPU est correct, a estimé lundi, une large majorité du Conseil général de Neuchâtel, qui a donc accepté l'entrée de la CPVN dans la CPU par 27 voix sans opposition, mais avec huit abstentions.

09 avr. 2008, 12:00

Les huit abstentions provenaient du groupe popvertssol. Les élus des petits partis de gauche n'ont en effet pas accepté que le projet de loi sur la CPU limite la garantie d'indexation des rentes à 50% de l'évolution de l'indice des prix à la consommation (IPC).

«Le salaire des actifs est d'ordinaire adapté intégralement à l'IPC», a ainsi souligné Sébastien Bourquin. «Il nous paraît normal que les rentes des pensionnés le soient également, quitte à prévoir une contribution extraordinaire sur les cotisations et les rentes s'il fallait procéder à un assainissement de la caisse.»

Comme l'adoption de la loi sur la CPU dépend du Grand Conseil - il en débattra à la fin de ce mois -, le groupe popvertssol a tenté de faire passer son idée par le biais de deux résolutions: l'une adressée aux députés (pour biffer de la loi l'article sur l'indexation à 50%), l'autre à l'intention des conseillers communaux de la Ville membres du conseil d'administration de la future caisse (pour la contribution extraordinaire).

Le Conseil général n'a pas trop rechigné à discuter de ces résolutions le soir même, quitte à oublier les délais usuels de traitement de ce genre de texte. Mais c'était pour les envoyer sans retard à la poubelle: alors qu'elles avaient besoin d'une majorité des deux tiers pour être adoptées, elles n'ont recueilli que les huit voix du groupe popvertssol. Vingt élus s'y sont opposés, et six se sont abstenus.

Parmi les opposants figuraient une majorité des socialistes: «Notre groupe estime qu'il faut éviter de lier la caisse à des principes trop rigides», a expliqué Olivier Arni. «Par ailleurs, le principe de la parité employeur-employés au sein du comité de la caisse offre une forte garantie aux employés.»

«Le principe de la primauté des prestations, que prévoit la future caisse, rendra le financement plus difficile», a ajouté le libéral Jean-Charles Authier. «Alors, ne modifions pas l'équilibre trouvé entre les futurs partenaires.» D'autant que, pour le reste, la Ville s'en tire plutôt bien. Elle n'aura, par exemple, pas à payer le découvert lié aux affiliés de sa caisse employés par Hôpital neuchâtelois, les laboratoires des hôpitaux, le secondaire 2 et l'ancien Office communal de surveillance des apprentissages. Françoise Jeanneret a aussi rappelé que les assurés et les rentiers n'auront pas à contribuer à la mise de fonds nécessaire à l'augmentation du taux de couverture de l'actuel 66% à 70, voire 75 pour cent. / JMP

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