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L'hôpital Pourtalès se protège des fraudeurs

14 juil. 2008, 12:00

«Ce n'est pas une grande révolution, mais cela devrait permettre d'améliorer la vie de nos patients et de nos clients», lance Philippe Nicoud, chargé de sécurité à l'hôpital Pourtalès, à Neuchâtel. L'établissement a en effet installé une barrière de sécurité à l'entrée de son parking. Des personnes indélicates y déposaient leur véhicule sans pour autant être clients. Pire! Certains filaient sans passer par la caisse. «Mais l'argent est secondaire par rapport au désagrément causé à notre clientèle qui ne trouvait pas à se garer.»

Sur les 83 places que compte le parking, «deux tiers étaient parfois occupés par des personnes qui n'étaient ni clients ni patients de l'établissement. Notamment lors des jours de match, où des supporters venaient squatter le parking. Nous avions beau les prévenir qu'ils n'avaient pas le droit de s'installer là, ils n'en avaient que faire.» Pour éviter les fraudes et les abus, la direction d'Hôpital neuchâtelois a donc pris des mesures. Depuis trois semaines, une barrière est installée à l'entrée du parking, privé, faut-il le rappeler! Le système entre d'ailleurs en fonction aujourd'hui même. «Nous avons en effet dû tirer des câbles jusque sur le site», explique Philippe Nicoud. «Ce qui a nécessité certains travaux et du temps.»

Pour être encore plus dissuasif, une autre mesure a également été prise. L'horodateur disparaîtra au profit d'un système à tickets et le tarif a été revu à la hausse. «Nous nous sommes alignés sur ce qui se fait ailleurs», estime le chargé de la sécurité. «D'ailleurs, les patients ne savaient souvent pas combien de temps ils en avaient à l'hôpital; cela leur permettra de payer le temps effectif passé dans le bâtiment. De plus, le tarif progressif sera dissuasif pour les pendulaires qui installaient leur voiture toute la journée sur notre parking. Malheureusement, on ne dissuade les gens que par le porte-monnaie.»

Les quatre premières heures restent fixées à un franc; dès la cinquième heure, cela passe à 2 francs, puis 3 fr. pour la sixième heure. Tout contrevenant risque 100 fr. d'amende. «C'était déjà le cas avant. Mais nous avons décidé d'intensifier les contrôles.»

Le but n'est pourtant pas de prétériter les clients et les visiteurs. «Seules 28% des personnes contrôlées par nos soins ont finalement été dénoncées à la police, car elles avaient manifestement abusé. Lorsque nous avons des personnes fréquentant l'hôpital et qui n'ont pas assez versé, nous le leur signalons par un mot sur le pare-brise. Les choses finissent toujours par s'arranger.» / cbx

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