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L'art et la manière au couteau japonais

Il est fréquent de penser que l'art du découpage est une tradition chinoise. En Suisse, ce sont les régions de Gstaad, Saanen ou Zweisimmen qui font référence en matière de tradition.

03 août 2007, 12:00

Mais les techniques suisses ou chinoises ne sont pas identiques, il en est de même pour les scènes décrites. En Chine, les traits sont poinçonnés avec une sorte de cutter et évoquent des scènes quotidiennes ou des personnages. En Suisse, avec un instrument similaire ou «couteau japonais», les dessins inspirés de scènes paysannes, vaches ou maisons sont découpés.

A la Galerie du Faucon de La Neuveville, c'est un tout autre style que l'on peut découvrir depuis samedi.

Les découpages de l'artiste Heinz Pfister allient une technique figurative classique au contemporain.

Techniquement, les dessins sont découpés dans une seule feuille de papier noir et posés sur une feuille blanche. L'artiste ayant suivi les cours de l'Ecole des beaux-arts de Bâle fait ressortir dans ses ?uvres perspective, mouvement et volume.

La maîtrise parfaite de son couteau japonais est, en soi, quelque chose à admirer. Au-delà, Heinz Pfister sort du cadre avec du «fashion». En Europe, il est le seul à avoir défié le traditionnel pour offrir à cet art des visages de femmes qui nous laissent penser, une demi-seconde, à Roy Liechstenstein.

Plus loin encore, au-delà du cadre artistique pur, il y a l'humoriste décalé. Pour preuve, une boîte de sardines et trois corps de femmes, la robe d'une dame assortie à celle de son chien, une robe qui déteint sur un banc... ou l'inverse.

Il les appelle les «jokes» et s'en amuse. A admirer les vendredis, samedis et dimanches jusqu'au 19 août. / mlp

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