Et des difficultés, il y en a! Comment garantir une totale discrétion aux clients tout en restant dans la légalité, c'est-à-dire en s'acquittant de la taxe de séjour nominale gérée par l'Office du tourisme?
Mais surtout, comment s'assurer que l'endroit ne se transforme pas rapidement en repaire de prostituées? «Je ne voulais pas m'enfiler sans le savoir dans l'illégalité.» Car la nouvelle loi cantonale sur la prostitution oblige les tenanciers de salons à s'annoncer auprès d'une autorité de surveillance.
Le Neuchâtelois ne cache pas sa déception. D'autant plus que jusqu'à présent, «tout se passait pour le mieux. Les clients ont toujours été corrects et ils avaient l'air satisfaits de l'endroit. Certains m'ont laissé de généreux pourboires en quittant l'appartement.»
Mais voilà, la peur de «commettre une erreur» et de se faire repérer par la police a été plus forte. Pourtant, contrairement à ce qu'avançait hier le journal «Le Matin», la police cantonale n'a entrepris «aucune démarche envers cet individu». «Nous ne lui avons pas rendu visite, garantit le commissaire Frédéric Hainard. On ne fait pas la chasse aux sorcières. Nos agents ont des centaines de contrôles bien plus importants à effectuer chaque jour!»
Le commissaire note toutefois que le locataire du nid d'amour «a bien fait d'arrêter son activité. Cet homme a pris des risques. Son affaire était casse-gueule.»
Les couples adultères n'ont plus qu'à trouver un autre endroit pour se retrouver, en toute discrétion... /VGI