Emouvant, l'avocat a raconté le triste parcours de vie de son jeune client. Il a passé toute sa vie en institutions. A sa naissance, il portait déjà dans son sang l'héroïne que s'injectaient ses parents.
Sans casier judiciaire, ce jeune homme a soudainement "dévissé" entre juin 2013 et l'été derniers. Il enchaîne les vols en tous genres: vélomoteurs, scooters, mini-moto et voitures. Un soir, il force un contrôle de police et s'échappera à plus de 200 km/h entre Cornaux et Saint-Blaise. L'échappée se terminera par une embardée.
Incarcéré, "le gamin", comme l'appelle son avocat, s'est efforcé devant le Tribunal criminel, à Neuchâtel, de donner des gages de repentir. Le ministère public voulait le punir d'une peine privative de liberté de trois ans. L'avocat demandait que, quelle que soit la peine, elle soit suspendue au profit d'un traitement. Finalement, les juges, tenant compte d'une responsabilité diminuée, ont condamné le jeune homme à 15 mois avec sursis pendant 4 ans et 15 mois de privation de liberté (dont à déduire 352 jours de prison prévenive).
Le sursis du condamné sautera s'il ne se soumet pas à un traitement ambulatoire, s'il ne trouve pas un domicile stable et s'il n'entreprend pas une formation professionnelle.