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Entre la Thielle et le Jura, l'histoire d'un village vigneron

L'histoire de Cressier est désormais contée dans un livre qui vient de sortir de presse. Un ouvrage auquel ont pris part quinze auteurs, mais qui a pu être réalisé grâce à la riche documentation fournie par André Ruedin. «André Ruedin s'est approché de nous avec six classeurs fédéraux. Deux d'entre eux contenaient 838 pages rédigées, les quatre autres de la documentation et des photos.» Editeur associé à Marie-Claire et Gilles Attinger, Derck Engelberts avoue s'être demandé comment, de cette épaisse documentation, allait naître un livre consacré au village de Cressier. Pourtant, un ouvrage de 290 pages réparties en douze chapitres et contenant 200 illustrations a officiellement été présenté, hier, par ses auteurs et éditeurs.

29 juin 2008, 12:00

Intitulé, «Cressier entre Thielle et Jura», ce livre est dû, comme l'a souligné Derck Engelberts, «à la passion qu'ont toujours voué André Ruedin et, avant lui, son père Adrien à leur commune». Viticulteur-encaveur retraité, ancien conseiller communal et ex-président de la corporation Saint-Martin, André Ruedin a souhaité, à 88 ans, réaliser ce que son père n'est finalement pas parvenu à faire en raison d'une mauvaise vue: écrire un livre sur Cressier. «Depuis 1984, date à laquelle j'ai vendu le domaine de la Grillette, je me suis mis à débroussailler la documentation qu'il avait conservée.»

Partantes pour publier un huitième ouvrage consacré à l'histoire d'une commune, les éditions Attinger se sont approchées de leur complice, l'équipe de l'Office de la protection des monuments et sites qui a mandaté Vincent Callet-Molin pour coordonner le projet. Au total, quinze spécialistes se sont penchés sur le riche passé du village de Cressier pour publier une monographie richement illustrée. Celle-ci apprend au lecteur que les origines du village remontent à l'âge du Bronze moyen (1650- 1350 av. J.-C). Elle parle aussi de la combourgeoisie, établie au 15e siècle, entre Cressier et Soleure qui aura une grande influence sur leur avenir politique et religieux. C'est notamment grâce à cette alliance que Cressier a préservé sa religion catholique.

Les auteurs du livre ont également revisité les façades, fenêtres et toitures de ce village à l'«extraordinaire qualité architecturale et où la présence du catholicisme a permis de conserver une très belle collection d'?uvres d'art dont certains éléments, comme le Christ néogothique mis en valeur dans l'église, susciteraient la convoitise de plusieurs musées», aux dires de Jacques Bujard, conservateur cantonal. Entre l'histoire viticole, architecturale, corporative, religieuse puis industrielle du village, les auteurs ont dû opérer des choix. S'ils n'ont pas fait l'impasse sur l'afflux d'ecclésiastiques français durant la révolution ni sur le choix des gouverneurs de Neuchâtel de s'établir à Cressier, ils ne se sont pas étendus sur la démographie ou l'économie rurale.

Comme l'écrit André Ruedin dans la préface, «la matière constituant l'histoire de Cressier est surabondante». / FLV

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