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Electrochoc à la Case

L'AMN s'est définitivement séparée de la Case à chocs. La salle de concerts connaîtra pourtant une nouvelle vie: le Nifff veut reprendre la gestion des lieux. Au programme: pas de cinéma, mais toujours de la musique

31 août 2006, 12:00

Le Nifff est spécialisé dans le cinéma. Fera-t-il de la Case à chocs une nouvelle salle de projection?

Olivier Müller: Non, nous ne tenons pas à transformer les lieux en cinéma! La salle restera un espace dédié à la musique. Si nous nous sommes approchés de la Ville pour louer ces locaux, c'est parce que nous n'avions pas envie de voir mourir cet endroit. Nous voulons redonner vie à la Case à chocs, tout en respectant l'esprit des lieux. Nos buts resteront donc les suivants: promouvoir les artistes de la région et mettre à disposition des locaux de répétition pour les musiciens neuchâtelois.

Le comité du Nifff va-t-il lui-même gérer ces locaux?

O.M.: Il s'occupera des parties administrative et financière. Toutefois, une nouvelle association sera créée sous l'égide du Nifff. C'est elle qui signera le bail de location, pour des raisons juridiques et afin que les lieux gardent leur indépendance.

Cette formule n'a pas fonctionné avec l'AMN. Avez-vous une recette miracle pour remettre la machine en marche?

O.M.: Non, nous ne prétendons pas apporter de solution miracle. Mais nous allons repartir de zéro et resserrer les boulons à tous les niveaux. Il faut que la Case travaille désormais comme tous les autres clubs le font, de 8h à 18h, au quotidien. Nous aurons une gestion sans pitié des bars, une conduite fine de la programmation, et nous vérifierons que l'argent des locations rentre bien dans les caisses de la nouvelle association. Nous allons par exemple redéfinir les baux avec les locataires des salles de répétition, pour éclaircir chaque situation et repartir sur une base saine. L'AMN a toléré beaucoup de laisser-aller (réd: ses dettes s'élèvent aujourd'hui à 230.000 francs). Ses membres étaient fatigués et n'avaient plus la force de surveiller le bon fonctionnement des lieux.

Comment parvenir à une gestion aussi pointilleuse?

O.M.: En employant des gens qui ont de l'expérience dans la gestion d'événements. Le Nifff dispose d'une structure administrative compétente, qui travaille également pour le festival international de science-fiction de Nantes. Mais il s'agit actuellement d'une activité à temps partiel, répartie sur quelques mois de l'année, alors que notre personnel souhaite une occupation à temps complet. Avec le projet de la Case à chocs, la structure administrative pourra travailler toute l'année à 100%, pour les trois événements. Mais nous sommes bien conscients que nous ne nous enrichirons pas en reprenant cette salle!

Le Nifff a envisagé récemment de déménager à Lucerne en raison du manque de soutien financier de la Ville de Neuchâtel. Ce tournant va-t-il ancrer le festival ici?

O.M.: Tout à fait! Offrir un 100% aux collaborateurs du Nifff était l'une des conditions pour rester à Neuchâtel. A l'avenir, j'espère pouvoir proposer une structure administrative composée de cinq postes à temps complet.

Le décor va-t-il changer?

O.M.: C'est possible, mais pas tout de suite. Les locaux ont été rénovés récemment, et sont mieux entretenus que ce que l'on pensait.

Après la débâcle de cette salle, allez-vous rester en contact avec l'AMN?

O.M.: Si l'association devait continuer à exister, il est clair que nous essayerions de travailler avec elle. L'un de nos objectifs consiste en effet à collaborer avec d'autres clubs et associations qui programment des concerts, afin de réinscrire la Case à chocs dans un réseau d'événements touchant toute la Suisse romande. / VGI

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