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Du «sout'» des scouts au bar des Lionceaux via le temple

Les gens de Saint-Blaise célébraient hier la fête de leur saint patron. Mais le village était en goguette depuis vendredi. Parcours de pinte en pinte. Une fois sorti de la chaleur moite du «sout'» (sous-voies) des scouts, le Saintblaisois ou la Saintblaisoise peuvent entamer, via la Grand-Rue et les rues du Temple et des Moulins, l'harassante montée vers le bar des Lionceaux, rue de la Châtellenie.

04 févr. 2008, 12:00

Ce samedi soir, le pincement de la bise ne refroidit pas les ardeurs. Et rien n'empêche, avant d'arriver chez les Lionceaux, de reprendre des forces en s'envoyant une fondue à la pinte de la fanfare, juste derrière le temple, pour autant qu'il y ait encore une place pour s'asseoir.

Ou, un peu plus haut d'observer une pause en compagnie des Playboys. Cette année, ils ne sont que trois derrière le bar. C'est admirable, car c'est le 50% de l'effectif actuel de cette amicale qui fut naguère un club-service mieux fourni. Mais le temps passe et les derniers playboys maintiennent la flamme née il y a plusieurs décennies lorsque fut créée une équipe de foot à six pour un tournoi à Marin.

Nous aurions pu dire également un mot du bar V.I.P. (Villageois indépendants philanthropes), mais nous avons trouvé porte close samedi soir lors de notre périple villageois. La plus étonnante des guinguettes est sans nul doute celle tenue par les scouts du Baslac. Ces débrouillards sont en voie de se bâtir un nouveau local sur les hauts du village. Sans toit, ils squattent pour la troisième Saint-Blaise consécutive le passage piéton sous la route cantonale. Fermé aux deux bouts par des parois provisoires munies de portes récupérées, décoré de tapis et de tentures, l'Underscout bar a accueilli dès vendredi soir des groupes régionaux ravis de se produire dans un tel environnement. La clientèle a afflué, consommé - une note particulière aux spaghettis bolognese - et s'est amusée dans une ambiance bon enfant favorisée par la température agréable. Un scout militaire a pu emprunter un chauffage à mazout de campagne, l'air chaud étant acheminé à l'intérieur par un système de tuyaux pliables. Si l'on ajoute les téléphones à manivelle - acquis eux dans une vente de l'armée pour une bouchée de pain - permettant de communiquer entre les deux bars et avec la scène, on a une idée complète de ce que scout et système D ont en commun. Et la Saint-Blaise, qui se fait rock et ska ou hip-hop dans un «sout'» relooké, plaît à la jeunesse du coin.

Celle-ci a d'ailleurs eu droit à son heure de gloire, hier soir lors de la traditionnelle cérémonie (lire l'encadré) en l'honneur des jeunes de 18 ans, dans un temple comme de coutume archicomble. /LBY

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