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Des stars dans l'objectif

Uma Thurman, Eva Herzigova ou encore Tiger Woods ont posé pour Joël von Allmen. Le photographe neuchâtelois réalise des «shootings» glamour aux quatre coins du monde pour des campagnes horlogères Du studio photo qu'il a ouvert il y a une dizaine d'années à Neuchâtel, on voit au loin le lac et, s'il fait beau, les Alpes. Ce panorama tranquille tranche avec l'horizon professionnel de Joël von Allmen, qui passe désormais par des mégapoles de la mode: New York, Paris ou Los Angeles, où il a orchestré des «shootings» glamour avec l'actrice Uma Thurman, la top-model Eva Herzigova et la tenniswoman Maria Sharapova.

29 janv. 2006, 12:00

Dans la carrière du photographe neuchâtelois, c'est un tournant qui s'est amorcé il y a un an. Et qui continue de plus belle en ce début d'année, avec «des missions en Floride, peut-être en Inde». Après avoir photographié des montres prestigieuses pour des campagnes publicitaires, Joël von Allmen s'est vu confier les prises de vue de plusieurs stars, ambassadrices de marques horlogères. Uma Thurman et Maria Sharapova pour Tag Heuer, Eva Herzigova pour Chopard. Il a aussi travaillé avec des sportifs d'exception, comme Tiger Woods, numéro un mondial du golf, et les pilotes de Formule 1, Kimi Raikkonen et Juan Pablo Montoya.

«Nice to meet you»

Pour certaines d'entre elles, le Neuchâtelois a dû décrocher le feu vert personnel de la star. Il a fait un voyage éclair à Paris pour se faire agréer par Uma Thurman bien avant la séance de prises de vue dans un loft de Manhattan. La tête d'affiche de «Kill Bill» l'a reçu très aimablement - «Nice to meet you» - et n'a pas tardé à délivrer son «okay».

«Il faut s'assurer qu'il y ait un fil conducteur sur le plateau»

Ce genre de mission est certes glamour, mais complexe en terme d'organisation. A la mesure de la notoriété des icônes, l'exercice s'apparente à des «minitournages de cinéma», résume le photographe. Autrement dit, une longue préparation en amont, une vingtaine de personnes sur le plateau, une journée de travail rien que pour le réglage des éclairages, quinze jours de postproduction de retour au studio de Neuchâtel... Le tout est orchestré par Joël von Allmen, avec l'appui de ses collaborateurs (lire encadré) et d'agences de communication.

Avec son équipe, il fait réserver les studios, propose à ses clients des lieux en extérieur - hôtel, bateau, club de golf -, des grands noms du maquillage et de la coiffure. En l'occurrence, Christophe Durand et John Nollet, qui a coiffé Monica Bellucci, Catherine Deneuve et les acteurs du film «Pirates des Caraïbes». «Ces personnes, dont j'apprécie le talent, sont de vrais créatifs. Avec eux, j'ai pris conscience de la mise en beauté par la coiffure et le maquillage», commente Joël von Allmen.

Des stylistes à la manucure, «il faut s'assurer qu'il y ait un fil conducteur sur le plateau». Le photographe pousse son attention jusque dans les moindres détails. Il s'enquiert même des préférences gustatives et musicales de la star. «Si elle aime les sushis, nous ferons en sorte qu'on lui en livre pour le lunch. L'idée, c'est de lui offrir des petites choses de la vie pour qu'elle se sente bien et donne le meilleur d'elle-même».

Une concentration extrême

Pour le «shooting» proprement dit, les minutes sont comptées. Uma Thurman avait quatre heures à offrir. Elle a posé quatre fois par tranches de dix minutes, avec entre deux des changements de vêtements, de maquillage et de coiffure.

Comme pour le lancement d'une fusée, l'arrivée de la célébrité est annoncée en compte à rebours. «On me dit qu'elle vient dans cinq minutes, quatre, trois...», détaille Joël von Allmen. S'ensuit un bref tête-à-tête entre la star et le photographe, qui explique en quelques mots ce qu'il attend d'elle. Il n'en faut pas plus: «Elles ont une telle connaissance d'elles-mêmes que tout se déroule sans accroc. Un top-model comme Eva Herzigova irradie. Elle a un tel métier, ce n'est que du bonheur de la photographier!»

Il n'empêche: au démarrage de la prise de vue, la concentration est extrême. La pression est forte, mais Joël von Allmen parvient à s'en délester d'autant mieux que toutes les personnes présentes sur le plateau sont dans son dos, «contrairement à l'ambassadrice, qui en a 18 en face». /BRE

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