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Des soldats en lutte contre le bois flottant

Sur le lac de Bienne, l'armée est venue en renfort pour évacuer les deux tonnes de bois flottant sur le lac. Le préfet espère faire rester les soldats, qui devraient partir aujourd'hui. Car la tâche est loin d'être terminée. Reportage. C'est une véritable course contre la montre que livrent les hommes de la protection civile (PC), sur la rive sud du lac de Bienne, fortement touché par les récentes inondations. La navigation est interdite jusqu'à nouvel ordre, en raison du principal problème: le bois flottant, qui ne doit à aucun prix s'engouffrer dans le canal Nidau-Büren, où il causerait de graves dégâts aux écluses de Port.

17 août 2007, 12:00

Hier matin au domaine von Rütte-Gut (à Sutz-Lattrigen), dans la tente qui sert de Q.G. à la PC et à l'armée, le préfet de Nidau, Werner Könitzer, retraçait sur un panneau le chemin emprunté ces derniers jours par les deux tonnes de bois flottant qui ont envahi le lac: «L'arrivée d'eau massive par le canal de Hagneck et de forts vents ont poussé le bois vers Bienne, le long de la rive sud», explique-t-il, avant d'inviter les journalistes à se rendre compte du problème sur le terrain.

En rejoignant la berge entre Gerolfingen et Hagneck, on réalise jusqu'où l'eau est montée, avant de se retirer. Dans les champs, des hommes ratissent pour évacuer les déchets charriés par les flots. Boueux et détrempé, le chemin des rives est impraticable par endroits. De petits groupes d'hommes s'activent sans relâche, avec l'aide de machines, de pelleteuses et d'embarcations militaires, pour rassembler les troncs, les bûches et les branches qui flottent au gré des vagues. Il faut amarrer sa barque tant bien que mal, patauger dans l'eau, s'égratigner dans les broussailles pour déloger le bois qui s'y est coincé. Pire, le bois endommage les roselières. «Nous nous battons depuis des années pour préserver le peu de roseaux qui restent», explique le garde forestier Peter Böziger, mandaté par le préfet pour superviser le ramassage.

Une tonne de bois a été évacuée jusqu'ici. Selon Peter Böziger, un tiers du travail a été accompli: «Certains endroits sont inaccessibles et nous avons besoin de l'aide de l'armée.» La voix à moitié couverte par le bruit des scies et des pelleteuses, le préfet Könitzer confirme: «Je vais demander à l'état-major de prolonger l'engagement des troupes à nos côtés.» En attendant, la navigation reste interdite: «Avec les vagues, le bois serait repoussé sur le chemin», avertit Peter Böziger, «et on pourrait tout recommencer à zéro.» / DGA

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