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Des feux plein les yeux

Le traditionnel feu d'artifice tiré à Neuchâtel depuis le lac sera cette année l'oeuvre de l'association Pyro-Ephémère. Un spectacle unique pour une première cent pour cent neuchâteloise «L'essentiel est dans l'émotion que l'on souhaite créer.» Nicolas Guinand est un artificier heureux et passionné.

30 juil. 2006, 12:00

Ce bijoutier est, avec ses amis de l'association Pyro-Ephémère, l'un des grands artisans du feu d'artifice de Neuchâtel qui sera tiré mardi sur le lac, à l'occasion de la fête nationale.

«C'est la première fois que le spectacle est entièrement chorégraphié par une société neuchâteloise», se réjouit Nicolas Guinand. Avec son frère Jean-Pascal et Xavier Gentil, un ami, l'artificier se dit prêt pour cette grande première. «On est toujours un peu tendu, mais c'est normal. On a facilement passé de 40 à 50 heures sur le spectacle, explique-t-il. Sans compter les heures de conception. Alors, on a envie que tout se déroule parfaitement.»

Dans leur local sécurisé, situé sur les hauts de Neuchâtel, les trois passionnés mettent, ces jours-ci, la touche finale à la représentation de mardi.

Mais comment en sont-ils arrivés là? «A l'époque où j'étais président des sociétés du 1er Août, je me suis inscrit à un cours pour mieux comprendre le monde des feux d'artifice, raconte Nicolas Guinand. Ensuite, c'est devenu une drogue.»

Ayant suivi une formation d'artificier en France, les trois hommes sont devenus en quatre ans de vrais spécialistes des engins pyrotechniques et du monde des feux d'artifice. Pourtant, «même si l'on adore ce que l'on fait, on ne peut pas encore en vivre. On doit prendre du temps sur nos loisirs», relève Xavier Gentil.

Un franc par habitant

Au milieu des «bombes», «soucoupes» et autres feux d'artifices bien rangés, les artificiers s'appliquent avec sérieux. Dans le local perdu dans la forêt où plane une forte odeur de poudre noire, ils évoquent leur passion pour la pyrotechnie. «A la manière d'un peintre, on travaille touche par touche. Chaque élément qui vient s'ajouter au tableau donne une cohérence supplémentaire à l'ensemble. La différence avec un artiste-peintre réside dans le fait que nous, nous n'avons droit qu'à un seul essai.»

La réussite d'un spectacle comme le feu d'artifice du 1er Août repose donc énormément sur le travail et la préparation en amont. «On a d'abord conçu un projet sur papier. Ensuite on a dû rassembler le matériel. Pour choisir les feux, nous sommes allés à diverses démonstrations mais également observer des feux réalisés par d'autres», explique Nicolas Guinand.

Le résultat est à découvrir mardi soir dans le ciel neuchâtelois. Son coût: un franc par habitant de la ville. Un franc pour rêver et se laisser aller l'espace d'une soirée. / YHU

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