«La vie en vert, ça peut ressembler à ça.» Cet article paru dans notre édition du 18 mai n’aurait sans doute jamais imaginé se retrouver dans le déguisement d’une écolière en train de défiler sur l’avenue du Premier-Mars. Et pourtant, ce titre était parfaitement dans le thème de cette Fête de la jeunesse, portant sur le recyclage. Comme cette jeune demoiselle, environ 1700 écoliers ont défilé à travers les rues de Neuchâtel vendredi.
De l’ombre!
Parents, comme enfants, fanfares comme professeurs, tous chassaient l’ombre. Chaque arbre, chaque bâtiment était utilisé pour se protéger des rayons du soleil. Les enfants et leurs enseignants attendaient le dernier moment avant de partir se mettre en ordre de bataille le long de la rue de l’Hôpital. Les vacances pointant le bout de leur nez, les sourires étaient sur tous les visages (transpirants) des enfants. «J’aime trop mon costume», lâchait Olivia, 5 ans, rayonnante.
Ces cortèges sont l’occasion pour les plus grands de se faire submerger par les souvenirs. «Nous en parlions à l’instant avec mes parents», sourit Sara. «Ça les ramène à des années en arrière.» Lionel admet que «c’est une chouette tradition qui se perpétue. Cela touche toutes les générations. C’est un bon moment à passer en famille.» Il y avait du monde au bord des routes. Presque autant d’auréoles sous les bras des spectateurs saluant le passage de leurs chérubins. Une certaine empathie se dégage pour les fanfares présentes pour animer le cortège. «Les pauvres, ça doit être compliqué», dit une maman.
Une «pluie» bienvenue
Cette chaleur donne lieu à des initiatives plus ingénieuses les unes que les autres. Ainsi, des parents n’hésitent pas à transmettre des gourdes au passage de leur progéniture, tel un ravitaillement lors d’un marathon. Mais si palme il y avait, elle devrait certainement être remise à ce pompier. Perché à une dizaine de mètres, il asperge les enfants à leur passage. «De l’eau! De l’eau! De l’eau!», scandent-ils en chœur. Aussitôt demandé, aussitôt fait. Ça rigole, ça crie, ça danse sous cette «pluie». Le tout sous le regard amusé des familles. «Merci! Merci! Merci!», s’exclament les écoliers.
Passé par la place Pury puis la rue du Seyon, le cortège s’est terminé là où il avait commencé. Naïm, 5 ans, a l’impression d’avoir marché «pendant plus d’une heure. C’était trop cool!» Elyne, 11 ans, venue assister au défilé de sa petite sœur Maëlle, 9 ans, n’a «pas eu trop chaud. Ça allait», estimait-elle. Maëlle, justement, se réjouissait de son côté d’aller «se jeter au lac.»