Elles jouent comme Beckham!

Elles s'appellent Silène, Sarita, Aurelia, Celia, Tania, Caroline et Danika. Elles ont entre 14 et 18 ans et partagent la même passion. Toutes évoluent à Yverdon, un club qui leur permet de s'épanouir. Le football se conjugue toujours plus au féminin dans notre région et partout en Europe. Le nombre de clubs et de pratiquantes ne cessent de croître depuis une quinzaine d'année, ce qui témoigne d'un engouement toujours plus fort pour ce sport.

06 avr. 2007, 12:00

Dans le canton, on ne compte pas moins de 300 adhérentes. Et ce chiffre devrait encore s'accroître dans les années à venir. «Les mentalités ont changé depuis environ cinq ans. Les préjugés qui entouraient le football féminin se sont progressivement envolés. Les filles hésitent donc moins à se lancer», analyse Christine Bürri, membre du comité de la section féminine d'Yverdon.

Les meilleures footballeuses régionales évoluent pour la plupart à Yverdon, club qui regroupe dans ses structures les meilleures footballeuses romandes. «Depuis 1995, date de la fondation de la section féminine, nous essayons de réunir les footballeuses de Fribourg, de Neuchâtel et du Bassin lémanique, car nous sommes la seule formation romande au sein de l'élite. Nous avons une équipe en LNA et une formation de M18», poursuit-elle. «Les joueuses viennent jouer chez nous parce qu'elles ne peuvent plus s'épanouir ni progresser dans leur club. Nous leur proposons un encadrement professionnel pour qu'elles puissent vivre entièrement leur passion.»

Ainsi, en 2005, Silène Guy a quitté son club de Cortaillod pour tenter l'expérience yverdonnoise. Une année plus tard, elle était rejointe par la Bevaisanne Caroline Monnin et la Locloise Danika Dzeladini, qui évolue avec la première équipe et fait partie de la sélection suisse M17.

Cette année, quatre nouvelles Neuchâteloises issues du club des Geneveys-sur-Coffrane - Sarita Conrado Pereira, Aurélia von Allmen, Tania Ferreira Mendes et Celia Moor - ont pris pied sur le navire vaudois. Ces étoiles montantes du football neuchâtelois espèrent aller le plus loin possible et mettent tout en ?uvre pour y arriver. Leur rêve? Evoluer dans la ligue professionnelle nord américaine.

Pour y parvenir, les Neuchâteloises doivent faire de nombreux sacrifices. On le sait, conjuguer sport et études n'est jamais chose aisée. Ceci l'est encore moins lorsqu'il faut se déplacer de trois à quatre fois par semaine jusqu'à Yverdon pour participer aux entraînements et aux rencontres du week-end. «C'est vrai que cela n'est pas facile, ni pour nous ni pour nos parents. Nous faisons pas mal de sacrifices», relève Silène Guy, la gardienne carcoie des M18.

«En ce qui nous concerne (réd: les filles issues des Geneveys-sur-Coffrane), nous nous entraînons une fois par semaine aux Geneveys-sur-Coffrane pour alléger nos déplacements», note Tania Ferreira Mendes. / LME