La Coupe de Suisse entre enfin dans sa phase principale. Demain, à 14h30, Colombier, vainqueur de la Coupe neuchâteloise contre Cortaillod en juin dernier et, donc, directement qualifié, recevra le FC Sion, tenant du titre et «duodécuple» vainqueur de l'épreuve.
Si le plan sécuritaire pèse lourd dans la préparation (lire notre édition de jeudi), l'aspect sportif prime. Sion vient s'ajouter à une belle liste d'adversaires prestigieux en Coupe de Suisse et les joueurs des Chézards voudront faire bonne contenance. «Mon groupe est assez jeune, mais franchement, pour l'instant, j'ai vu mes joueurs très calmes à l'entraînement», précise le coach, Claude Christen. «Cela reste une rencontre de gala. Je la prends avec un gros plaisir, une grosse envie. Et, évidemment, nous respectons l'équipe adverse (rires). Sion est la meilleure équipe de Suisse pour ce qui est de la Coupe...»
«C'est une grande fête pour nous», sourit le jeune capitaine de Colombier, Filipe Andrade (23 ans), au club depuis huit ans. «Pour des amateurs comme nous, c'est rare de vivre des moments comme celui-là. C'est aussi pour cela que nous jouons au football. Je pense que samedi soir déjà, la pression va monter, que nous allons nous rendre compte de certaines choses. Et puis, pour la Coupe, on ne peut pas faire mieux que Sion. On ne pouvait pas espérer meilleur tirage.»
L'adversaire sédunois traverse actuellement une drôle de période... «Je crois que des erreurs ont été commises des deux côtés (réd: club et fédérations)», avoue Claude Christen. «Pendant deux périodes complètes, le FC Sion était interdit de transfert. Après, il y a un petit litige sur ce que représente une période. C'est un peu malheureux pour le sport. Un peu dommage, même, car Sion avait de quoi faire cette saison sans ces renforts...»
Le Biennois préfère penser au jeu qu'aux tribunaux. «Il faut relativiser. Ce match, c'est toujours du football. Cela restera quand même spécial. Les Neuchâtelois sont toujours motivés à l'heure d'affronter les Sédunois!»
Quels sont les principaux dangers qui guettent les Colombins durant cette rencontre? «Qu'il nous arrive la même chose qu'à Béroche-Gorgier la saison passée», lâche Claude Christen. «Etre menés 0-2 après deux minutes (réd: les Zurichois menaient 0-7 à la mi-temps, l'emportant 0-9). Moralement, les jeunes prendraient un grand coup de bambou derrière la tête. Donc, je ne veux pas un résultat lourd. Surtout que nous rejouerons en championnat le vendredi suivant déjà. N'oublions non plus pas que physiquement, nous allons nous frotter à un mur...»
«Le but, c'est de ne pas recevoir de raclée», confirme Filipe Andrade. «L'année passée, Béroche-Gorgier s'était peut-être mis une grosse pression. Nous voulons tenir le 0-0 ou un score serré le plus longtemps possible, comme il y a deux ans, contre Lausanne (réd: les Colombins avaient tenu le 0-1 pendant près d'une heure, malgré une ouverture du score lausannoise très précoce).»