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Bientôt les cent millions

Le holding neuchâtelois BeMore connaît une croissance impressionnante. A sa tête, Bernard Morel espère atteindre 100 millions de chiffre d'affaires d'ici 2011. Interview Fondé en 2003 par des anciens cadres d?Adecco, le groupe BeMore connaît une croissance impressionnante. A sa tête, le Neuchâtelois Bernard Morel, 49 ans, qui espère atteindre un chiffre d?affaires de cent millions de francs d?ici à 2011. Courtisé par plusieurs cantons, Bernard Morel s?étonne toutefois du peu d?intérêt des autorités neuchâteloises. Domicilié à Cortaillod, ce papa de trois filles répond à nos questions.

22 juil. 2006, 12:00

Bernard Morel, vous étiez membre de la direction générale d'un grand groupe. Pourquoi avoir quitté ce poste confortable?

B.M.: Après plus de 15 ans chez Adecco, j'ai pris six mois sabbatiques pour réfléchir dans quelle activité je voulais me lancer. Et j'ai eu envie de monter une société qui comblerait les lacunes que j'avais pu constater auparavant. L'idée étant d'intégrer trois compétences: ressources humaines, connaissances en marketing et technologies de l'information. Et c'est un concept qui a du succès, puisque nous étions quatre en juin 2003, que nous avons aujourd'hui 67 collaborateurs et que nous serons, j'espère, 120 ou 130 dans deux ou trois ans.

Vous avez repris cette année le portail Immoromandie et une société d'écrans plasma. N'est-ce pas disperser vos activités?

B.M.: Non, cela répond à notre objectif d'offrir à nos clients des solutions intégrées. Nous pouvons proposer à une société des locaux, des collaborateurs, un concept marketing et du consulting, par exemple. Et nous avons ainsi plusieurs portes d'entrée pour réussir à convaincre un client.

La croissance va se poursuivre aussi rapidement à l'avenir?

B.M.: Je l'espère. Nous avons réalisé un chiffre d'affaires de neuf millions de francs en 2005, et nous sommes déjà, à fin juin 2006, à 11 millions. Nous espérons atteindre les 100 millions en 2011, sachant qu'un tiers de la croissance devrait être réalisée par des acquisitions.

Pourriez-vous entrer en bourse pour financer votre développement?

B.M.: Pour l'instant, nous sommes seuls (réd: les quatre associés de départ, eux aussi ex-cadres d'Adecco), mais c'est vrai qu'on nous pousse un peu pour entrer en bourse. C'est prévu, peut-être vers 2010-2012, tout comme est prévue une plus grande internationalisation. Si BeMore est présent en France et en Espagne, c'est parce que nous y avons des clients. Notre croissance se fera aussi sur ces marchés.

Le holding est basé à Cortaillod, mais la plupart de vos employés ne travaillent pas dans le canton...

B.M.: Ils sont actifs essentiellement sur Lausanne, Martigny et Lyon. Nous avons d'autres petites entités, en Suisse et à l'étranger, l'objectif étant d'être proches de nos clients.

Vous pourriez développer davantage vos activités sur sol neuchâtelois?

B.M.: Disons que je n'y suis guère incité: si BeMore est à Cortaillod, c'est avant tout parce que j'y ai mon domicile... Ce qui m'a toujours surpris, c'est que je reçois des offres de tous les cantons romands, qui me demandent si je suis intéressé à développer des activités chez eux, mais je n'ai jamais reçu le moindre coup de fil des autorités neuchâteloises. Je n'en ai pas particulièrement besoin, mais c'est à mon sens un peu maladroit de leur part. La promotion économique fait beaucoup pour l'acquisition de projets, mais pas grand-chose, ensuite, pour la fidélisation. Avec le secteur privé, en revanche, j'ai de nombreux contacts: je travaille avec les banques et les fiduciaires du canton.

Baptiser son groupe BeMore lorsque l'on s'appelle Bernard Morel, ce n'est pas un peu vaniteux?

B.M.: N'y voyez rien de personnel: c'est un jeu de mots. Au départ, j'avais créé cette société pour des activités purement familiales. Lorsque mes associés et moi avons lancé notre concept, nous avons cherché un nom. Et mes collègues m'ont convaincu: BeMore serait un nom facile à retenir, qui sonnerait bien, et visiblement c'est le cas. Nous avons acquis, dans notre branche, une bonne visibilité. / FRK

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