Comme celui de cinq autres villages du Littoral (notre édition d'hier), le Conseil général de Colombier se penchera lui aussi, jeudi soir, sur les comptes communaux 2006. Des comptes qui ne repassent pas dans le noir, mais qui bouclent par une perte très nettement inférieure au montant budgété: 746 400 francs au lieu de 2,05 millions. Le total des charges s'élève à 21,48 millions de francs.
Selon le Conseil communal, une recette unique du Groupe E et des diminutions de dépenses dans tous les secteurs à l'exception des charges sociales forment quelques-unes des causes principales de cette amélioration.
A quoi s'ajoute la hausse du produit des impôts. L'exécutif constate ainsi que les impôts sur les personnes morales dépassent largement, avec 583 800 francs, le chiffre inscrit au budget (350 000 francs). Proportionnellement, la hausse des impôts sur les personnes physiques est moins importante (10,82 millions au lieu de 10,46 millions), mais le supplément est plus important en valeur absolue (+360 000 francs).
L'exécutif relève encore qu'avec le report des travaux de la grande salle, les dépenses nettes du compte des investissements n'atteignent que 700 000 francs au lieu des 3,7 millions inscrits au budget. Du coup, la commune s'est retrouvée avec un excédent de financement de 2,5 millions. Elle l'a utilisé pour le remboursement d'un emprunt de 1,8 million arrivé à échéance et pour amortir des emprunts à hauteur de 700 000 francs. Le 31 décembre, la dette consolidée atteignait ainsi 27,58 millions de francs.
Quant à la fortune nette, elle s'élevait à 5,37 millions de francs. Ce résultat tient compte du déficit de l'exercice 2006, mais aussi de la dissolution de la réserve pour le centre de santé de la Basse-Areuse.
Même moins mauvais que prévu, des comptes déficitaires restent déficitaires. L'exécutif avertit donc que «la rigueur dans la gestion des ressources pourrait ne pas suffire». Il faudra donc «des réformes plus fondamentales». / jmp