La Société philanthropique l'Union, à La Neuveville, fêtera ses cent ans d'existence au battoir de Diesse, le 21 avril prochain. Si elle fut à l'origine une société secrète, avec des buts philanthropiques, l'Union préfère aujourd'hui se définir comme une société «discrète».
Cent ans d'existence sont toutefois un motif suffisant pour faire une infidélité à cette discrétion. Et, peut-être, combattre certains préjugés dont elle est toujours la cible.
Samedi 21 avril, la fête du centenaire sera notamment marquée par un don important. Le bénéficiaire en sera le foyer Scouts malgré tout, qui a le projet de s'agrandir. La contribution de l'Union servira à l'équipement intérieur de cette nouvelle structure.
Auparavant, la rencontre débutera par une assemblée strictement réservée aux hommes (c'est la règle), tandis que les femmes visiteront le musée de La Neuveville. Tout le monde se retrouvera en début de soirée pour l'apéritif et un banquet.
L'Union de La Neuveville est née en 1907, bien après d'autres sections de ce mouvement fondé en 1843, par un jeune apprenti horloger de Sonvilier. Fritz Marchand n'avait que 13 ans lorsqu'il créa une association «dont le but sera d'apprendre à ses membres d'être vertueux et à s'entraider».
Au fil des années, l'Union donnera naissance à 57 cercles dans toute la Suisse, principalement en Romandie.
L'histoire centenaire du cercle de La Neuveville a connu un soubresaut qui va conduire à la création de deux tendances. «En 1986, le cercle de La Neuveville donnait naissance à la colonie de l'Entre-deux-Lacs», précise le fascicule édité à l'occasion du centenaire.
Les deux sociétés issues de ce schisme entretiennent toutefois des relations cordiales, concrétisées par une réunion annuelle commune. Seul le déficit de membres a été moins facile à combler.
Aujourd'hui, une trentaine d'Unionistes, de La Neuveville et du Plateau de Diesse pour la plupart, animent le cercle neuvevillois, qui est présidé par Eric Darioly.
«Nous sommes profondément persuadés de l'utilité de notre ?uvre philanthropique, et plus particulièrement de l'Union», disent-ils.
Ils veulent prouver que «des hommes différents peuvent se mobiliser en paix dès qu'ils ont compris que les intérêts fondamentaux qui les unissent sont plus importants que les divergences qui peuvent les séparer».
Ils placent la famille au c?ur de leurs convictions et engagent d'ailleurs leurs membres à se rencontrer le plus souvent possible, en famille justement. Diverses manifestations sont organisées dans ce but. /ath-réd