Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Canton de Neuchâtel: c’est parti pour le gros des vendanges

Les coups de sécateurs vont aller crescendo dans le vignoble neuchâtelois. Le gros des vendanges, c’est pour cette semaine et la suivante. La récolte 2019 devrait être généreuse et de bonne qualité.

30 sept. 2019, 19:08
Le pinot noir devrait être récolté en premier, suivi par le chasselas et d'autres cépages plus tardifs.

Clac, clac, clac… L’été indien marque le début de la saison des sécateurs dans le vignoble neuchâtelois, dont plus d’un quart de la surface est cultivé en bio. Depuis quelques jours, les grappes tombent comme des fruits mûrs dans les caissettes disposées sous les ceps.

«Le gros des vendanges, c’est pour cette semaine et la semaine prochaine», glisse Johannes Rösti, directeur de la Station viticole du canton de Neuchâtel. On commencera par le pinot noir, avant d’enchaîner avec le chasselas. Les cépages dont la maturation est plus tardive seront cueillis jusqu’à la fin du mois d’octobre.

La mise à ban pourrait disparaître

Les bans ont été levés (ou vont l’être) dans toutes les communes, laissant le champ libre aux vendangeurs. Ancrée dans la loi cantonale sur la viticulture de 1976, la mise à ban des vignes protège la récolte contre les maraudeurs et garantit une certaine qualité du vin en empêchant les vignerons de vendanger trop tôt. 

Le sucre est là, l’acidité également. Cela me semble même plus équilibré que l’an dernier.
Johannes Rösti, directeur de la Station viticole du canton de Neuchâtel

Héritée d’une époque où le pinot noir et le chasselas régnaient en souverains absolus, cette pratique est devenue caduque. La multiplication des cépages et des produits impose aujourd’hui davantage de souplesse dans le calendrier des vendanges. La mise à ban des vignes pourrait même être supprimée par le Grand Conseil, qui se penchera ce mardi sur une série de réformes agricoles. 

Pas trop impacté par l’oïdium

«Demander à chaque commune de fixer une date pour le début des vendanges sur son territoire n’a plus de sens», confirme Johannes Rösti. «Le pinot noir pour le mousseux a été récolté il y a deux semaines déjà, et celui pour l’œil-de-perdrix la semaine dernière.» A chaque fois, les communes ont dû octroyer des dérogations. La révision de la loi permettrait à chaque vigneron de choisir la date qui lui convient.

Si les conditions météo ont dans l’ensemble été «favorables» cette année, il a tout de même fallu se battre contre l’oïdium, une maladie fongique accélérant la pourriture du raisin. «Le canton a toutefois été moins impacté que d’autres régions, où les rendements maximaux sont plus élevés que chez nous», précise le directeur de la Station viticole.

Quantité et qualité

Le règlement neuchâtelois n’autorise en effet que 900 grammes par mètre carré pour le chasselas, et 800 grammes pour le pinot noir et les autres cépages. «Comme les vignerons ont l’obligation de couper des grappes pour respecter ces quotas, ils ont pu commencer par le raisin malade. Au final, 2019 reste une année généreuse en quantité», assure Johannes Rösti.

La qualité de la vendange semble également assurée. «Les deux ou trois dernières semaines, très sèches, ont été très favorables à la vigne en fin de maturation», glisse-t-il. «Le sucre est là, l’acidité également. Cela me semble même plus équilibré que l’an dernier.»

Votre publicité ici avec IMPACT_medias