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Broken Back: "J'avais besoin de la musique pour surmonter la douleur"

Broken Back, c'est la sensation electro-folk de l'année. Le jeune Breton se produira ce vendredi soir sous le Chapiteau de Festi'neuch. Il s'est confié sur sa trajectoire inédite lors d'une interview-marathon.

16 juin 2017, 17:01
/ Màj. le 16 juin 2017 à 18:22
Broken Back s'est confié avant son concert à Festi'neuch.

Vous êtes sur la route depuis près de deux ans et demi. Comment est-ce que cela se passe pour vous?

Cela se passe très bien! On sort d'une semaine de studio, il faut qu'on se remette dans le bain. L'un de mes premiers concerts en France s'était joué devant 100 personnes, à La Péniche, à Lille. On vient de fêter la 150e représentation il n'y a pas si longtemps, il y a de plus en plus de monde pour partager ma musique.

Tout a commencé dans le confinement de ma chambre à la suite d'une période de convalescence. Après un déplacement de vertèbres, j'ai longtemps été immobilisé, d'où le nom "Broken Back" (réd: "dos cassé" en anglais). La scène c'est une manière de revenir à quelque chose de plus humain.

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Vous avez composé vos morceaux seul. Qu'est-ce que cela fait de maintenant les partager avec d'autres musiciens sur scène?

La phase de composition, c'est un voyage introspectif. Mais le but de la musique, c'est qu'elle soit partagée. Sur scène, je me produis avec un batteur, qui s'occupe aussi des samples et un multi-instrumentiste. Auteur-interprète, je ne pouvais pas envisager de me produire sur scène seul, comme un DJ.

 

Merci les petits Bourgeons pour cette douce soirée de printemps. #BrokenBack #Ontour #printempsdebourges

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D'ailleurs, vous avez fait dix ans de conservatoire durant lesquels vous avez pratiqué le tuba. Comment passe-t-on de cela à l'electro-folk?

Suite à ma blessure au dos, j'ai commencé la guitare, en auto-didacte. J'avais besoin de la musique pour surmonter la douleur. Le chant est venu s'y appuyer ensuite.

Broken Back, c'est aussi un timbre de voix. Comment l'avez-vous travaillé?

Je crois que c'est quelque chose logé dans le subconscient, qui se travaille en fonction de nos influences. Plus jeune, j'écoutais énormément Cat Stevens (réd: chanteur britannique connu par exemple pour son tube "Lady D'Arbanville").

Les voix, on peut les façonner à volonté, dans tel ou tel registre, comme le son d'un violon. C'est un terrain de jeu infini.

 

Votre musique est plutôt positive et émet de bonnes "vibes". Mais lorsqu'on se penche sur vos textes, ils dégagent une certaine nostalgie...

C'est vrai que j'aime tisser des paradoxes; des atmosphères chaudes avec des textes froids, ou l'inverse. Sur "Got to Go", les textes se font même burlesques; racontant l'histoire d'un homme qui fait un pacte avec le Diable.

Ce paradoxe s'explique par la période durant laquelle les morceaux ont été écrits, durant ma convalescence. Ce n'était pas facile et j'avais malgré tout besoin de rester positif. D'où ce mélange doux-amer.

 

Un homme qui fait un pacte avec le Diable sur "Got to Go", des amoureux inspirés par un mythe grec dans "Halcyon Birds", vos références sont plutôt inspirées...

Pour moi, les histoires se cachent un peu partout. Ce qui me plaît, c'est de fabriquer un texte qui possède une clé d'interprétation. Parfois, les auditeurs n'ont pas la même que moi! Mais ce que j'apprécie c'est de pouvoir partager mon interprétation avec celui ou celle qui le demande.

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