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Vasco Pedrina devra être rejugé

04 juin 2009, 04:15

La Cour de cassation pénale du canton de Neuchâtel a admis les recours de Vasco Pedrina et des deux autres dirigeants du syndicat d'Unia. Elle a cassé le jugement du Tribunal de police de Neuchâtel, qui, en janvier 2008, avait condamné les trois hommes à des peines pécuniaires, après les avoir reconnus coupables d'actes assimilables à du «mobbing». C'est le Tribunal de police de Boudry qui sera appelé à les rejuger, a fait savoir hier le greffe du Tribunal cantonal.

Dans l'attente de la publication des considérants de la Cour de cassation sur le site internet de l'Etat, le verdict a été communiqué hier par Unia. Le syndicat se félicite forcément de cette décision, qui annule, selon les termes employés, «le verdict incompréhensible du Tribunal de police de Neuchâtel».

L'affaire remonte à 2002, après que deux employés de la section neuchâteloise du SIB (Syndicat de l'industrie et du bâitment, devenu Unia en 2005 après fusion) eurent été licenciés pour avoir piqué dans la caisse. A Zurich, le comité central décide de les remplacer par un homme extérieur à la section, mais cette solution déplaît à la section de Neuchâtel, qui nomme une collaboratrice locale, permanente syndicale depuis 1995. Un conflit éclate; au siège national, on estime que cette responsable n'a pas le format. Elle est mise à pied en décembre 2002, licenciée avec effet immédiat en février 2003.

Le tribunal avait estimé que les trois hommes avaient agi selon des méthodes «brutales», comparables à du mobbing. Pour sa présidente, il existait clairement «un lien entre l'état anxio-dépressif» de l'ex-responsable locale, plaignante dans l'affaire, «et les événements ayant abouti à son licenciement». Les dirigeants syndicaux, eux, justifiaient ce licenciement par l'obligation qu'ils avaient de «rétablir une gestion saine de la section». Pour eux, la décision de la Cour de cassation «confirme que le Tribunal de police avait contrevenu à des principes de droit fondamentaux». «Le verdict était très fragile. En tant que président, je n'avais rencontré la plaignante qu'une fois lors d'une séance. Nous étions donc convaincus que ce jugement ne résisterait pas devant l'instance supérieure», a constaté un Vasco Pedrina visiblement satisfait. /sdx

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