Des grêlons plus larges qu'une pièce d'un franc sont tombés vers 22 heures dans le secteur Marin-Saint-Blaise. «J'avais rarement vu ça, commente le commissaire viticole Jean-Marc Haussener. Mais de si gros grêlons sont heureusement plus épars que des plus petits.» En plus, comme la colonne de grêle était plutôt centrée sur le bord du lac que sur la vigne, et comme elle était accompagnée d'une forte pluie, seules quelques feuilles auraient été tapées. Analyse semblable à l'encavage Egli, à Bôle, même si c'était «assez impressionnant». Les grêlons y étaient plus petits mais tombaient en «mitraille».
Sur les hauts de Boudry, une vigne a été endommagée entre 10 et 15%. A ce stade de la croissance, ces dégâts sont récupérables, évalue le commissaire viticole Boris Keller. Thierry Grosjean fait le même constat à Auvernier, où 3 à 4% de certaines parcelles ont souffert. Selon lui, cette perte est compensée par la pluie de ces orages, qui «fait du bien» au vignoble. Ce qui inquiète davantage l'encaveur, c'est que la grêle suit souvent les mêmes couloirs sur une saison. Avec le risque qu'elle revienne lorque le raisin sera plus avancé.
D'après l'Assurance suisse contre la grêle, la colonne de grêle partie de Neuchâtel a tout de même provoqué pour deux millions de francs de dégâts, essentiellement concentrés dans les cultures maraîchères du Seeland. Le bilan de l'orage d'hier après-midi n'était pas connu en début de soirée. / axb-ats