Pour ce quadragénaire, qui connaît aussi bien le haut que le bas du canton - il a effectué une partie de sa scolarité dans les Montagnes -, il s'agit d'un second mandat présidentiel: Pascal Hofer est aussi à la tête de la section cantonale de l'Automobile club suisse. «Je préfère de telles fonctions à un mandat politique: c'est plus concret. La présidence de la CIN me permettra d'utiliser mes compétences, aussi bien dans l'immobilier que dans l'économie.»
Car pour un notaire, l'immobilier, c'est du pain quotidien. «Je dirais que cela représente environ 60% de mes activités», indique ce fidèle de l'ouest du canton, qui habite à Colombier et travaille à Boudry depuis 18 ans.
Ses tâches futures? Principalement la représentation auprès des autorités et l'information du public. «Nous nous attendons à des discussions dans le domaine fiscal, puisque le Grand Conseil sera saisi à l'automne de propositions de lois. Notamment pour réintroduire la taxe foncière, mais aussi pour taxer d'une nouvelle manière les transactions immobilières.»
Car le président de la CIN regrette que des petits propriétaires, qui n'ont d'autre bien qu'un immeuble, soient considérés par le fisc comme des personnes fortunées. «Ce ne sont pas forcément les plus riches qui sont le plus touchées». Pascal Hofer aura aussi à c?ur d'informer, le plus largement possible, sur des thématiques complexes liées à l'immobilier. La prochaine conférence annuelle traitera ainsi, cet automne, des aspects juridiques et fiscaux de la donation.
Mais le marché immobilier, est-il plus dynamique aujourd'hui? «Oui, il a été très dynamique ces trois dernières années, je dirais essentiellement grâce à la construction de villas. Mais il n'y a pas énormément d'objets en vente sur le marché, l'offre n'est pas pléthorique, même si le Littoral neuchâtelois a connu une importante progression des prix.»
L'annonce de nouveaux rounds à la hausse des taux hypothécaires ne devrait guère changer la donne: «Je ne pense pas que cela freinera l'activité immobilière. Cela va peut-être éviter une surchauffe.»
La CIN ne donnera d'ailleurs pas de recommandations à ses membres en matière de hausses de loyers: «Nous souhaitons que l'évolution des loyers ne soit plus liée au taux hypothécaire. Le taux de référence, sur lequel se base le loyer, ne représente que 20% à 30% des taux appliqués par le marché immobilier. Non, nos priorités sont ailleurs.» /FRK