Amis du «Musée des musées» et grand public en général et en particulier sont aimablement conviés, mardi prochain, à Boudry, à la cérémonie annuelle et forcément loufoque du 1er avril du Musée de l'Areuse.
Cette année, le conservateur, Pierre-Henri Béguin, promet par voie de communiqué des «révélations audacieuses sur les dessous de la politique». Car, comme chacun sait: «Ceux qui nous gouvernent ne nous disent pas tout!» Porteur de ces secrets «une personnalité marquante de notre époque» prendra la parole pour «faire toute la lumière sur un énorme complot». Grâce à Népomucène Lemercier - puisque c'est de lui qu'il s'agit - le public saura tout des machinations secrètes du PDG des SGM, qu'il sert depuis vingt ans. Ainsi sera révélé «le vrai sens de tout ce qui se trame dans notre région».
Pour laisser «une trace tangible de cet événement sans précédent», une statue aussi artistique que symbolique sera dévoilée devant le musée, à 18 heures tapantes. Et, comme chaque année, des modèles réduits de la statue inaugurée seront mis en vente, au profit bien sûr de l'institution muséale de renommée planétaire.
Le président du Grand Conseil neuchâtelois, Patrick Erard, prendra part à la fête, ainsi que les représentants des autorités locales et des communes voisines. Ces invités pourront emporter, comme chacun, le programme de la saison 2008.
La fête permettra aussi d'inaugurer la nouvelle exposition temporaire, aux saveurs neuchâteloises. Eddy Jaquet a choisi de donner la parole à l'âme neuchâteloise: il a retrouvé les traces du patois local, que le côtoiement avec la France a supprimé très tôt. Depuis un bon siècle, les Neuchâtelois ont perdu ce doux confort de mettre leurs «cafignons dans la cavette»: leurs pantoufles n'ont plus besoin d'être au chaud. Pas davantage que leur langue, ce qui fait que plus personne ne sait la chaleur de cet idiome purement neuchâtelois. De quoi permettre aux nostalgiques de s'écrier: «Cè m'porte grau l'in-ne d'vair qmè noûtre villhe patoi s'è va». Autrement dit: «Cela me fait chagrin de voir comment notre vieux patois s'en va.»
Enfin, après les gourmandises de l'esprit viendront les friandises maison que l'équipe du musée offre au public: une grande collation sera servie, accompagnée d'un cru requinquant créé pour l'occasion. /comm-lby
Mardi 1er avril, à 18 heures: inauguration d?une statue devant le Musée de l?Areuse, à Boudry. Entrée libre. Verrée offerte