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La protection civile asperge 2000 véhicules

Près de 2000 véhicules ont été désinfectés et 140 hommes de la protection civile mobilisés à cause de la contamination fictive d'une ferme de la plaine d'Areuse par la grippe aviaire. Un grand exercice cantonal de décontamination a été organisé de mercredi à ce matin tôt, sans interruption, entre Colombier et Boudry. Un tel déploiement était-il bien nécessaire alors qu'on ne parle plus guère de grippe aviaire? «Même si le risque de contamination par les oiseaux migrateurs est actuellement limité, il serait faux de penser qu'il n'existe plus», justifie Claude Gaberel, chef du Service cantonal de la sécurité civile et militaire. «Une exploitation de 40 000 poulets a été contaminée en automne en Bavière. Ici aussi, une épizootie est possible demain, et nous devons être prêts. Tous les cantons font de tels exercices. Le dispositif serait le même en cas d'apparition de la fièvre aphteuse.»

14 mars 2008, 12:00

Le but était donc de s'assurer que la protection civile (PC) serait apte à appuyer le Service vétérinaire et à décontaminer les véhicules sortant et entrant d'un périmètre de protection de trois kilomètres autour d'une basse-cour contaminée par le virus H5N1. Les cadres étaient entrés en service mardi dans un poste de commandement de Boudry qui, outre l'état-major, accueillait le matériel, les dortoirs et le réfectoire de la troupe. Cinquante premiers hommes mobilisés mercredi à 7h30 ont réuni le matériel et aménagé deux bassins de désinfection, à Colombier et sur la petite route de la plage de Boudry. Opérationnel dès 16h, le dispositif a été exploité jour et nuit, par un système de tournus et de relève.

Sur la route cantonale 5, entre Colombier et Areuse, la PC et la gendarmerie arrêtaient les véhicules pour les passer au «karcher», mais uniquement dans le sens est-ouest et en veillant à limiter la formation de colonnes. «Dans la réalité, tous les véhicules devraient être désinfectés, colonne ou pas, de même que les souliers des piétons», souligne Claude Gaberel. A la relève, hier matin, les roues et bas de caisse de plus de 1000 véhicules avaient déjà été giclés avec un produit un peu plus dilué qu'en cas de désinfection réelle.

A quelques exceptions près, selon les responsables, les conducteurs se sont montrés compréhensifs. «On peut bien attendre quelques minutes», commente un automobiliste. «Si ça devait arriver pour de bon, autant être préparés.» / AXB

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