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L'anglais aussi pour les «préprofs», mais en taillant dans les ACO

Les élèves de section préprofessionnelle auront aussi droit à des cours d'anglais dès la rentrée 2009. L'Etat de Neuchâtel généralise enfin cet enseignement, mais avec un sérieux retard par rapport au reste de la Suisse. Pour permettre cette réforme, le canton a fait son choix: tailler dans les ACO. «Le canton de Neuchâtel est en retard par rapport au reste de la Suisse. Il est temps que nous introduisions l'enseignement de l'anglais pour tous.» La conseillère d'Etat Sylvie Perrinjaquet, cheffe du Département de l'éducation, a annoncé hier en conférence de presse que l'anglais sera aussi enseigné aux élèves de section préprofessionnelle et à ceux de 7e moderne, dès la rentrée 2009.

09 févr. 2008, 12:00

«Cette langue est devenue incontournable dans bon nombre d'entreprises du canton», relève la conseillère d'Etat. «Beaucoup de chefs d'entreprise se disent prêts à engager des jeunes Neuchâtelois, mais leur reconnaissent un manque de compétences en anglais.»

Pourquoi une réforme maintenant? Parce que la Suisse est en train d'harmoniser ses programmes scolaires, et s'est notamment fixé pour objectif de généraliser l'anglais à tous les élèves au plus tard au degré 7 d'ici 2006.

«C'est vrai. Neuchâtel est un des derniers cantons à ne pas avoir réalisé cet objectif», reconnaît Sylvie Perrinjaquet. «Fribourg, Genève, le Jura et le Valais dispensent déjà des leçons d'anglais à tous leurs élèves dès la 7e année. Et dans toute la Suisse, on s'achemine vers l'enseignement de l'anglais à l'école primaire déjà.»

Le Département de l'éducation comblera son retard dès 2009, en introduisant deux périodes hebdomadaires d'anglais chez les 7e moderne et chez les 7e, 8e et 9e préprofessionnelle. Coût de l'opération: 600 000 francs par année.

Pour permettre cette réforme, l'Etat a choisi de tailler dans les activités complémentaires à option, en les supprimant de la grille horaire. Dès la rentrée 2009, ces ACO deviendront facultatives pour les élèves de 7e à 9e, et l'enveloppe qui leur sera octroyée passera de 1,6 million de francs à 1 million. «C'est une opération neutre en termes financiers», assure Jean-Claude Marguet, chef du Service de l'enseignement obligatoire.

La nouvelle de la suppression des ACO de la grille horaire a pourtant généré une levée de boucliers chez plusieurs animateurs, enseignants et membres de la direction des écoles du canton (notre édition du 29 janvier). Ceux-ci regrettent que le dernier canton qui inscrive encore les ACO (nés dans les années septante) dans ses programmes coupe dans cette offre.

Hier, Sylvie Perrinjaquet a tenté de rassurer: «Les écoles continueront de proposer de la créativité. Chaque établissement secondaire pourra mettre sur pied des activités facultatives, hors grille horaire.»

Actuellement, les écoles du canton dispensent 480 périodes d'ACO sur l'année, données par des enseignants et «plusieurs dizaines» de privés.

Ces externes ont d'ores et déjà été informés que leurs contrats à durée déterminée «ne seront pas reconduits tacitement». / VGI

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