Pendant trois ans et demi, le prévenu et la plaignante ont vécu en couple un quotidien de disputes et de réconciliations. La limite a été franchie. Coups, tentative de strangulation, injures, jusqu'au moment où le prévenu a fait signer à son ex-compagne une reconnaissance de dettes pour le temps passé sous son toit. Malgré la réputation de fêtarde de la plaignante, le juge Daniel Jeanneret et ses jurés n'ont pas eu de doutes. Les lésions corporelles qu'elle a montrées à la police sont bien du fait du prévenu.
L'homme a contesté hier matin toutes les infractions qui lui étaient reprochées, à part une consommation de drogue «à titre festif». Il a même prétendu que les violences que la plaignante a subies étaient le fait d'une tierce personne. Les rapports médicaux et les conclusions des enquêteurs ont permis au juge d'établir que ces explications ne tenaient pas la route.
Toutefois, le prévenu a pu stabiliser sa situation. Il a une nouvelle amie et travaille dans le restaurant de ses parents. Ce qui a conduit le tribunal à lui octroyer le sursis, malgré un casier judiciaire déjà chargé de violences. La plaignante a retiré ses plaintes avant le procès, probablement dans l'espoir de renouer la relation. Mais la justice a quand même suivi son cours. / PHC