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Barti, une marionnette comique et virtuose

La marionnette dénommée Barti se balade au festival des Buskers pour un spectacle plein d'humour. Rencontre avec la figurine plus qu'attachante et son agitateur, le Danois Alexander Jorgensen. Barti intrigue déjà les petites filles: «Maman, on peut regarder?» Et les curieux fourmillent.

16 août 2007, 12:00

La petite marionnette aux cheveux châtain-roux prend place sur sa chaise, se touche le nez, et la foule se réjouit déjà. Elle va chatouiller les pieds des enfants, sirote le jus de l'un d'eux, fait signe à son public... Le virtuose, qui a revêtu son habit de cérémonie, frac bleu scintillant et n?ud pap', s'installe au piano. Il jettera une note gaie d'un instant à l'autre, mais n'a pas encore envie de jouer.

Il faut dire que l'artiste est doté d'un sacré caractère! Il repousse même son complice danois, Alexander Jorgensen. Barti écarquille les yeux et les paupières - ceux des jeunes spectateurs se déploient aussi. Sa grande bouche rouge s'ouvre, ses oreilles bougent. Et que de mimiques!

La figurine s'anime, s'articule et gesticule dans tous les sens. Pleine de vie, elle danse le swing. Ses gestes peuvent être très fins. Barti ajuste les cordes de sa guitare et maîtrise avec doigté l'instrument. Et chante sur des rythmes flamenco!

L'homme de scène se fait séducteur aussi. Il se colle à une jolie dame, se pose sur ses genoux, l'enlace. Il est irrésistible, tout le monde est sous le charme! «Il était drôle, hein?», commente un chérubin. Et un autre de serrer la main de Barti, «au revoir la marionnette!» lui dit-t-il. Ou encore «fantastisch!», s'exclame un enthousiaste.

Mais qui se cache derrière le comique aux intenses expressions? Alexander Jorgensen est l'âme de la poupée vivante. Il était designer, il pratique désormais l'art de la marionnette. Il y a une vingtaine d'années, au détour d'une rue de Tenerife, son regard croise celui d'un pantin. Ce coup de foudre donnera naissance à Barti. La marionnette n'a cessé d'apprendre de nouveaux tours. Pour mimer les gestes de l'être humain, le concepteur agite les membres de son protégé au moyen de quarante fils! Les mouvements semblent faciles, voire automatisés, mais, à l'exception de l'i-pod pour la musique, le show improvisé n'utilise pas d'électricité. Car «un robot a des gestes primitifs et non humains», explique en anglais le marionnettiste. Lui et Barti parcourent l'Europe tout au long de l'année: les festivals en période estivale, les cabarets allemands l'hiver. «Parce que si vous faites rire les gens pendant dix minutes, vous avez un job», assure Alexander. Pari réussi! / ZES

Buskers festival, chaque jour dès 17h au centre-ville. Dès 23h chaque soir, Nuits des buskers à la Maison du concert. En cas de pluie, les contes ne seront pas racontés aux galeries Marval mais aux galeries Idées
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