Une exposition sur «La thune» à Neuchâtel; des supermarchés d’art contemporain à La Chaux-de-Fonds et Soleure… Non seulement le sulfureux couple de l’art et de l’argent s’affiche au grand jour, mais il devient objet d’exposition.
Il n’y a pas si longtemps, parler d’art et d’argent était vulgaire. Cachez ce fric qu’on ne saurait voir. Mais ça, c’était avant. Avant qu’un Jeff Koons vende un lapin à 91,9 millions de dollars. Avant que les investisseurs addicts au CAC 40 ne supplantent les collectionneurs amoureux d’art.
De 99 fr. à 599 fr.
Heureusement, en formidable miroir grossissant de la société, l’art contemporain s’amuse aussi de ses propres dérives. Premier à briser les tabous, Soleure cartonne depuis 20 ans avec son Supermarché suisse de l’art (jusqu’au 12 janvier). L’événement rapporte un million de chiffre d’affaires et attire 30 000 visiteurs sur neuf semaines.
La manifestation joue sur les codes de la grande distribution...