Luigi Marino n’oubliera pas cette date. Le 17 février 2017, son opération des artères à l’hôpital Pourtalès, à Neuchâtel, a mal tourné. Au lieu de trois heures, le sexagénaire est resté quatorze heures sur le billard. Une allergie à l’héparine, un anticoagulant, n’a pas été détectée avant l’intervention. Une infection s’est développée et, un mois plus tard, son membre inférieur droit a dû être amputé au niveau du genou.
Un an et demi s’est écoulé. Ce Chaux-de-Fonnier d’origine italienne, qui vivait en Suisse depuis 2011, a dû quitter le pays, il y a une dizaine de jours. Alors qu’après son amputation, son médecin lui avait dit qu’il pourrait bénéficier de l’assurance invalidité, la réalité a été toute autre. Ne pouvant plus travailler, il a perdu son permis de séjour, qui n’a pas été renouvelé.
«Pourquoi l’hôpital n’a pas fait appel à un allergologue avant l’opération?» Cette question continue de le...