Pierre-Olivier Maire, Pascal Vaucher et Serge Girardin pensent en effet qu'il convient de faire passer le coefficient fiscal de leur commune de 47 à 52% du barème de référence cantonal. Les électeurs marinois ont refusé une hausse de douze points sur deux ans le 29 octobre? Ce vote populaire ne retient pas les trois élus. Ils en font même l'un des arguments à l'appui de leur proposition.
Ils relèvent en effet que le rejet de la hausse aurait pu faire bondir le déficit 2007 à 2,4 millions de francs, mais aussi que l'exécutif a pris des mesures qui permettront de le ramener à 1,9 million (pour un total de charges de 23,8 millions).
Mais ce déficit s'ajoute, rappellent-ils, au «cumul des déficits des années précédentes», à «l'augmentation de la dette par habitant» et au poids de la participation marinoise à la péréquation financière intercommunale. Dès lors, ils estiment que ramener cet excédent de charges à 1,3 million comme ils le proposent rendrait les finances communales «plus acceptables». D'autant que la contribution à la péréquation pourrait baisser de 200.000 francs.
Pour sa part, le Conseil communal a évidemment construit sa proposition de budget sur la base d'un coefficient fiscal inchangé, donc à 47 pour cent. Il ne cache pas que son élaboration s'est faite «dans la douleur». Et il confirme le premier train de mesures d'économies annoncé à la suite de la votation populaire du 29 octobre: coupe de 10% dans les biens, services et marchandises, réduction de 5% de subventions, participations, cotisations et dons, suppression de la course des aînés et des feux d'artifice du 31 juillet, etc.
Et ce n'est pas fini: «En début d'année, annonce l'exécutif, un second train d'économies sera mis oeuvre.» Le Conseil général devra se prononcer sur certaines d'entre elles, telles que diverses subventions, qu'il s'agira de diminuer, d'abroger ou de différer. Après avoir entendu «les institutions et sociétés concernées».
Du côté des revenus, l'obligation légale d'un retour à l'équilibre financier «nécessitera que l'on se penche à nouveau prochainement» sur la fiscalité. L'exécutif fera donc «une proposition» relative au coefficient fiscal sitôt les comptes 2006 bouclés. Il réfléchira également à l'introduction d'un impôt foncier sur les immeubles de placement des personnes morales et sur les immeubles des institutions de prévoyance. / JMP