«Depuis que je suis en âge de penser, je sais que la religion, ce n’est pas pour moi. D’ailleurs quand je regarde l’histoire de l’humanité, que je vois à quel point la religion a fait du mal et continue à en faire, je me dis qu’elle ne devrait même pas exister.»
Une vision catégorique qui ne l’empêche pas, quelques décennies plus tard, de parler de l’alévisme avec un plaisir apparent et une grande douceur dans le ton.
Car loin de renier ses racines, Ali Cokatak a même conservé, profondément ancrés, les fondements de ce mouvement minoritaire en Turquie. Autant de valeurs, inculquées par une famille croyante mais non pratiquante, à laquelle il est resté très lié malgré la distance.
Multiculturalité au berceau
Mais revenons avec lui à cet âge où il a «commencé à penser».
C’était il y a une quarantaine d’années, il avait alors 16, peut-être 17 ans. Et...