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Les vertiges de l'apesanteur pour un chercheur neuchâtelois

Pour le compte de sa société lausannoise, un jeune chercheur originaire de Saint-Blaise développe des robots chirurgicaux depuis l'Université de Stanford, en Californie. François Conti est allé tester ce genre de matériel en apesanteur ces derniers jours. Une première mondiale. Chercheur à l'Université californienne de Stanford, le Saint-Blaisois François Conti est allé procéder il y a quelques jours à une expérience pionnière en apesanteur. Le scientifique n'a toutefois pas pris le chemin de l'espace. Mais presque. C'est dans un avion DC-9 de la Nasa qu'il est allé, avec d'autres chercheurs, faire une soixantaine de paraboles dans le ciel.

02 oct. 2007, 12:00

A chaque fois durant une trentaine de secondes ils ont pu sentir leur poids devenir nul et flotter dans la cabine. L'expérience n'était rien moins qu'une première mondiale: une téléopération d'un robot chirurgical en microgravité. Un projet commun entre l'université de Stanford, la Nasa et la société lausannoise Force Dimension, qui produit des interfaces de commande pour robots chirurgicaux en cardiologie et dont François Conti est un des cofondateurs.

L'objet de l'expérience était un robot chirurgical commandé par une interface très spéciale (une sorte de joystick à retour d'effort de haute précision), adaptée pour fonctionner dans des milieux extrêmes, comme lors de conditions dynamiques difficiles.

Vidéo: operation d'un robot chirurgical en microgravité
Operation d'un robot chirurgical en microgravité - L'Express et L'Impartial
Operation d'un robot chirurgical en microgravité - L'Express et L'Impartial

Il n'est pas simple de tenir un bistouri à la main dans les turbulences d'un vol en avion, voire dans une gravité zéro. C'est un peu meilleur quand c'est un robot qui s'en charge. Mais quand la main humaine qui le guide est, elle aussi, soumise à la microgravité, rien ne va plus. L'expérience de la semaine dernière dans le ciel américain a permis de démontrer néanmoins que c'était possible.

Des chirurgiens étaient dans la cabine du DC-9 et, en commandant le robot par le biais de l'interface, ont réussi à pratiquer des sutures propres sur des pièces de matière reproduisant la peau humaine. Pourtant, les conditions n'étaient vraiment pas propices au travail manuel de précision. «Les chirurgiens ont travaillé dans des conditions parfois difficiles, où les accélérations ont varié entre l'apesanteur et 1,8 G. Ils ont réussi à travailler tout le temps durant ces variations. Des conditions lunaires ont également été simulées», explique François Conti.

Dans le futur, ce genre de technologies pourraient être appelées à être utilisées pour pratiquer des opérations chirurgicales dans des avions en vol ou lors de vols spatiaux.

A noter que, lors des essais, le canton de Neuchâtel était doublement présent à bord. En effet, la composante mécanique des systèmes conçus par Force Dimension est fabriquée par l'entreprise Baur SA Saint-Aubin. / PDL

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