Les entreprises, les Etats, les régions, les villes et les organismes de toutes sortes y vont de leurs promesses de réductions d’émissions de CO2. Dans la course effrénée, entamée en 2019, les universités ne sont pas en reste.

C’est à cette catégorie d’organisations que s’est intéressée l’Association transports et environnement (ATE). Dans une étude publiée vendredi 17 février, l’ATE place l’Université de Neuchâtel (Unine) au premier rang d’un classement qui comprend douze universités suisses et les deux écoles polytechniques (EPF). Il est à préciser que ce premier «University climate ranking» attribue des notes en fonction des objectifs environnementaux que les universités se sont fixés.

Avec un total de 11 points (sur un maximum de 12,5), l’Unine se place devant celles de Berne, Zurich, Genève et St-Gall, ainsi que devant l’EPFZ, toutes à égalité avec 10,5 points. «L’université de Neuchâtel s’est fixée des sous-objectifs détaillés pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2045», salue l’ATE dans sa documentation. Parmi ces sous-objectifs, la réduction prévue des voyages en avion de 50% d’ici 2030 est particulièrement appréciée.

Pas d’objectif du tout

Pour établir ce classement, l’ATE s’est basée sur huit critères qui évaluent notamment la précision et l’ampleur des objectifs de réduction des émissions, ainsi que la qualité des rapports qui documentent la mise en œuvre de ces mesures. Lorsque ceux-ci existent.

Car ce n’est pas toujours le cas. C’est pour cette raison que l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, avec une note de -1,5 points, et Unidistance (-2 points) se trouvent en queue de classement.

L’ATE regrette par ailleurs que seules six universités sur quatorze aient défini un horizon temporel pour atteindre la neutralité carbone. Et lorsqu’il existe, il va de 2025 à 2050.

Cela fait partie des progrès à réaliser, pour des universités dont il est rappelé que «la protection du climat est une obligation et non un engagement volontaire». L’ATE déplore aussi le manque d’objectifs intermédiaires et sectoriels. Enfin, elle préconise des rapports transparents, uniformes et réguliers, afin de pouvoir juger si les améliorations sont constatées. Et si les promesses sont tenues.

Les sciences politiques font leur retour à l’Université de Neuchâtel

Les étudiants inscrits pour le bachelor en lettres et sciences humaines à l’Unine auront la possibilité, dès la rentrée d’automne 2023, de choisir un nouveau pilier.