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Les oiseaux désertent les jardins suisses

Les dernières observations citoyennes supervisées par l’association BirdLife Suisse confirment le déclin de l’avifaune dans le pays.

16 mai 2018, 18:38
Le merle est présent dans quasiment tous les jardins suisses.

La dernière action «Oiseaux de nos jardins» de l’association BirdLife Suisse montre que ça sifflote de moins en moins autour des maisons helvétiques. 

Chaque premier week-end de mai, les habitants du pays sont invités à compter pendant une heure les oiseaux dans leur jardin. Si plus de 35'000 volatiles de 127 espèces ont été dénombrés cette année dans 1159 jardins, les résultats 2018 montrent que la moyenne du nombre d’oiseaux par jardin diminue continuellement depuis la première campagne en 2015.

Il y avait alors 11,6 espèces par jardin, contre 10,4 seulement cette année. Le nombre d’oiseaux dénombrés, lui, a chuté en quatre ans de 36 à 30,5. Preuve que la biodiversité bat de l’aile.

Merle alors!

Le merle reste la star incontestée du pays. Il a pu être observé dans quasiment tous les jardins, à savoir dans 90% des cas. Le podium est complété par la mésange charbonnière (74%) et le moineau domestique (70%). La pie bavarde (58%) et le rougequeue noir (53%) ont également été recensés dans plus d’un jardin sur deux.

En 2015, ces quatre dernières espèces étaient présentes «dans notablement plus de jardins (82, 80, 65 et 63%)», précise BirdLife dans un communiqué. Même si une telle observation citoyenne n’a pas de réelle valeur scientifique (la météo peut notamment avoir une grande influence sur les comptages), ces chiffres montrent tout de même une forte tendance au déclin sur quatre ans.

Les oiseaux fréquentent de préférence les endroits leur fournissant de la nourriture (graines et insectes), un site de nidification et un abri contre les dérangements et les prédateurs, poursuit l’association. Leur jardin idéal comprend donc «de vieux arbres, des arbustes indigènes, une prairie fleurie et un point d’eau». Les tas de branches, les murs en pierres sèches et les surfaces de sol nu font également leur bonheur.

On a tous un rôle à jouer

La protection de l’avifaune passe donc par des jardins un peu moins bien entretenus. «Avec de tels éléments, chacun peut contribuer à rendre les agglomérations à nouveau plus favorables aux oiseaux», conclut BirdLife. «Les nichoirs sont un aspect positif supplémentaire.»

En savoir plus : Le site de BirdLife

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