Pendant une dizaine de jours, les 26 finalistes de Miss Chinese Cosmos (photos Keystone)ont sillonné la Suisse romande du Jura à Fribourg, en passant par Saas-Fee et Colombier. Leur périple s'est terminé hier soir à Leysin, où douze filles devaient être sélectionnées pour la finale du 28 octobre à Hong Kong.
Durant leur séjour, les caméras de Phoenix TV, une télévision privée qui revendique 300 millions de téléspectateurs potentiels, sont restées braquées sur les 26 jeunes femmes. Trente minutes de reportage étaient diffusées chaque soir, une émission «très bien suivie» selon Pierre Kohler: «c'est un succès incroyable en Chine».
Quinze journalistes chinois ont suivi l'expédition. «L'un d'eux a créé un blog personnel: il a eu 13 millions de visites», jubile le conseiller national sinophile, très satisfait d'avoir réussi à organiser cet événement de manière professionnelle mais avec peu de moyens. L'ancien ministre explique qu'il a dû mettre 100.000 francs de sa poche, pour payer notamment les billets d'avion des candidates, car les sponsors sollicités n'ont pas répondu présent. Mais les villes ou les cantons qui ont reçu les miss les ont hébergées à leurs frais.
Leysin, qui a accueilli les jeunes femmes durant trois jours, tire un bilan positif: «En ce qui concerne les retombées médiatiques en Suisse, c'est gagné», constate Daniel Girod, directeur de l'Office du tourisme de Leysin. Mais on ne saura qu'à moyen terme qu'elles seront les éventuelles retombées sur le marché chinois. «L'opération nous permettra de démarcher les tours opérateurs. Nous leur demanderons d'inclure le Kuklos, le restaurant tournant de Leysin, dans leurs programmes».
Pierre Kohler s'intéresse depuis longtemps à la Chine: «J'ai toujours rêvé d'aller en Chine. En 2003, je suis parti en famille plusieurs mois pour apprendre la langue. J'ai dû interrompre mon séjour après trois mois à cause de la pneumonie atypique».
Il y a deux ans, le Jurassien a créé Gao Le, une société spécialisée dans la mise en réseau d'entreprises entre la Suisse et la Chine. «Gao Le, c'est mon nom en chinois. Cela reflète aussi mon caractère. Cela signifie très joyeux», s'amuse Pierre Kohler. /ats