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Les exportations horlogères encore en recul en septembre

L’industrie horlogère suisse a continué de voir ses exportations diminuer en septembre, en raison du coronavirus.

20 oct. 2020, 18:09
Les entreprises suisses ont exporté moins de garde-temps en septembre par rapport aux mois précédents.

Les exportations horlogères suisses ont poursuivi leur repli au cours du mois de septembre, dans un contexte marqué par la pandémie de coronavirus. La solidité du marché chinois a permis de compenser quelque peu la faiblesse des autres pays clés.

L’industrie horlogère a exporté pour 1,6 milliard de francs de garde-temps le mois dernier, ce qui représente un recul de 12% par rapport au même mois de l’année dernière, selon les chiffres publiés par l’Administration fédérale des douanes (AFD).

Cela représente, pour les neuf premiers mois de l’année, une baisse cumulée de 28,3% à 11,4 milliards de francs, les mesures de restrictions liées au Covid-19 et l’absence de touristes ayant fortement pénalisé la branche.

L’entrée de gamme souffre davantage

Comme en août et durant les mois précédents, ce sont les montres d’entrée de gamme qui ont le plus souffert de ce recul, souligne la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH).

Les montres proposées à moins de 500 francs (prix export) ont ainsi enregistré une contraction de 23,9% en valeur. Exprimé en nombre de pièces exportées, le recul atteint 30,5%.

Au contraire, les garde-temps situés dans la tranche de 500-3000 francs ont inscrit la première croissance en valeur des exportations depuis janvier, à 2,7%. Pour les pièces de plus de 3000 francs, en revanche, cet indicateur a diminué de 13,5% par rapport à septembre 2019.

La Chine comme bouée de sauvetage

La pandémie de coronavirus a entraîné depuis le début de l’année le rapatriement en Chine de la consommation de produits de luxe par la clientèle locale.

Les exportations horlogères suisses ont ainsi continué à y être redirigées massivement et au détriment d’autres destinations, estime la FH.
En septembre, les exportations ont bondi de 78,7% vers l’Empire du Milieu, représentant désormais 18,1% des exportations horlogères suisses totales.

En parallèle, elles ont régressé quasiment partout ailleurs, comme aux Etats-Unis, où elles ont subi une baisse marquée (-13,8%).
Le Japon (-26,8%), Singapour (-24,7%), Hong Kong (-15,8%) et surtout la Corée du Sud (-52,3%) sont des marchés où les exportations horlogères sont en chute libre.

L’Europe, minée par une deuxième vague de contaminations au Covid-19 et par la réinstauration de mesures de confinement, est largement en dessous de la moyenne avec un repli des exportations qui atteint 19,2%.

Exportations inférieures aux attentes

Les titres Richemont et Swatch ont progressé à des rythmes différents à la Bourse suisse, après la publication de ces chiffres.
A la clôture, le groupe biennois a pris 0,5% à 211,70 francs alors que le propriétaire de Cartier a gagné 1,5% à 187,9 francs, dans un indice SMI en baisse de 0,37%.

Pour les analystes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), les exportations de montres ont été plus mauvaises que prévu, de l’ordre de 6%. Le niveau de la reprise chinoise dans un continent asiatique en repli confirme, selon eux, leur scénario selon lequel la forte consommation des montres helvétiques au sein de l’Empire du Milieu ne pourra pas rattraper la perte de touristes en Asie et en Europe.

En effet, les exportations de garde-temps en Europe et en Amérique du Nord diminuent et la deuxième vague de contaminations au Covid-19 retarde encore un peu plus l’amélioration tant attendue de la tendance dans les mois à venir.
 

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