Les copains d'abord!

Avec un Jean-François Bedenik spectaculaire, Neuchâtel Xamax a honoré la fête du football romand qui a attiré la foule à la patinoire des Vernets. La réunion genevoise a permis des retrouvailles émouvantes «C'est pas beau ça?» Organisateur du tournoi des Vernets, Michel Pont rayonne. Avec 5000 spectateurs, le sélectionneur adjoint de l'équipe de Suisse a pulvérisé son objectif d'attirer 3000 personnes à la «fête du football romand». Pour une fois, la compétition est passée au second plan. Le seul mot d'ordre pour tous les participants était de se faire plaisir et de réjouir le public. A voir le nombre de petits chasseurs d'autographes se pressant autour des joueurs, la mission de promouvoir la renaissance du football dans cette région qui a connu tant de vicissitudes ces dernières années est assurément accomplie.

18 janv. 2006, 12:00
Le lien de Castella

Neuchâtel Xamax, qui a terminé le tournoi à la quatrième place (une victoire 2-0 face au futur vainqueur Lausanne, défaites 2-1 et 2-0 respectivement face à Servette et à Sion) a contribué au succès de la fête. «Le score n'a aucune importance. L'envie d'offrir du spectacle a primé» précise Eddy Barea. Le Genevois a profité de cette escale dans son canton pour renouer des contacts avec d'anciens coéquipiers comme Sinval ou Neuville. «J'ai aussi revu très volontiers Gérard Castella.»

L'entraîneur du Lausanne-Sport a gardé un lien particulier avec Barea et Rey, deux joueurs qui ont participé, sous sa direction, à la conquête du dernier titre servettien en 1999. «On n'organise pas encore des dîners d'anciens parce que Alexandre et Eddy sont trop jeunes. Mais les revoir procure toujours des émotions particulières. Nous avons vécu quelque chose de très fort ensemble» explique l'entraîneur.

Et tant pis si ses anciens poulains (Barea du moins, puisque Rey a été ménagé) ont battu 2-0 son équipe. «Le résultat ne compte pas» insiste un Castella aux anges. Il faut dire que ses joueurs, dont Stéphane Chapuisat, se sont heurtés à un Bedenik en état de grâce. Ne se départissant pas de son maillot à manches courtes (même si, en raison de la moquette, il a portait des protections aux coudes), tatouages bien en vue, le Français a assuré le spectacle, multipliant les arrêts-réflexes. «Je me suis bien amusé!» assure «Jeff» avant de céder sa place à Kale pour le dernière rencontre.

Tout comme Sébastien Fournier, lui aussi champion de Suisse avec Servette en compagnie de Rey et Barea. L'ancien milieu de terrain international est aujourd'hui directeur technique du club genevois. Mais aux Vernets il a revêtu le short et le maillot pour défendre les couleurs du «Team Romandie». Les anciennes gloires, coachées par Köbi Kuhn et renforcées par quelques jeunes (voir encadré) ont par moments accusé le poids des ans. Et pas seulement... Qu'importe. «C'est véritablement un gala, affirme le Valaisan, auteur d'un but. Et quel plaisir de revoir Barea et Rey!»

Blazevic se prend au jeu

Même Miroslav Blazevic, qui n'était pourtant pas emballé par l'idée de participer à un tournoi en salle, s'est pris au jeu. «C'est dommage que nous ne soyons pas parvenus à jouer la finale. Les matches ont été spectaculaires et j'ai revu avec joie des joueurs comme Barberis ou Karembeu que j'ai eu sous mes ordres (réd.: les deux hommes sont tombés dans les bras de leur ancien entraîneur). J'ai pu saluer tant de personnes de mon passé. Certaines ont bien vieilli d'autres moins.» Blazevic fait indiscutablement partie de la première catégorie. / ESA