«Les spécialistes avaient prédit que la vague de cambriolages qui s'est abattue sur le canton en décembre allait s'arrêter pendant les fêtes, puis reprendre mi-janvier. Il y a effectivement eu une pause à Noël. Et les cambriolages ont repris le 20 janvier.»
Pascal Luthi, porte-parole de la police cantonale, indique qu'entre mi-janvier et le 1er février, 18 cambriolages du crépuscule ont eu lieu dans le canton. Le Val-de-Ruz et les villages de La Côtière ont été particulièrement visés, mais également le Littoral.
Pourtant, Pascal Luthi ne veut pas se montrer alarmiste. «Il y a eu un début de reprise en janvier, où les chiffres ont été au-dessus de la normale. Mais on ne veut pas parler de vague pour l'instant. Et il semble que la situation se soit calmée cette semaine. A nous de définir s'il s'agit de cas isolés. Nous évaluons les choses, restons attentifs, prêts à déployer notre dispositif spécial en cas de besoin.»
En décembre, une centaine de cambriolages avaient eu lieu dans le canton selon la méthode suivante: les voleurs profitent de la tombée de la nuit pour pénétrer dans les maisons, à l'heure où elles sont encore vides. La police cantonale avait alors engagé un dispositif spécial, avec présence accrue d'agents et chasse à l'homme au moyen d'un hélicoptère militaire Super Puma (notre édition du 6 décembre).
Un dispositif qui a vraisemblablement eu pour effet d'effrayer momentanément les cambrioleurs - puisque les vols ont diminué par la suite - mais qui n'a pas permis d'arrestation.
«Pour l'instant, personne n'a été interpellé», confirme Pascal Luthi. La police n'aurait d'ailleurs «pas de signalement précis» des auteurs. S'agit-il de bandes organisées venues de l'Est, comme lors des vagues précédentes? «Nous n'avons pas de nationalité», répond le porte-parole de la police cantonale.
Il rappelle les moyens de prévention contre ce type de vols: utiliser une minuterie qui enclenche une lampe dès 17 heures, verrouiller portes et fenêtres, garer son véhicule devant la maison plutôt qu'au garage et, évidemment, ranger ses objets de valeur en lieu sûr.
«De plus, nous encourageons la population à annoncer un vol le plus vite possible. Car dans ces cas-là, le temps compte vraiment pour la police!»